<215> Saxe m'a faites de gaieté de cœur et de la manière la plus insolente et inouïe.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1915. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A LILLE.

Camp de Russek, 14 juillet 1745.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite le 28 juin, et j'approuve parfaitement ce que vous avez représenté aux ministres par rapport au prince de Conty et des raisons qu'ils avaient d'obvier plutôt au mal pressant en Allemagne qu'à s'amuser à faire des siéges dans les Pays-Bas; aussi continuerez-vous à presser les ministres sur cet article-là par toutes les raisons que vous pourrez imaginer. Je viens de recevoir de nouveaux et forts indices qu'on traite secrètement avec la France de la part des Hollandais. Vous devez donc faire semblant comme si vous étiez bien instruit de cette négociation secrète, et témoigner vers les ministres votre surprise de ce qu'on me cache cette négociation, bien que vous leur deviez parler sur ce sujet avec beaucoup de ménagement et en des termes bien mesurés.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1916. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 6. Juli: „Je viens de recevoir une lettre du sieur d'Asseburg de Cassel, par laquelle il me charge au nom du Prince-Statthalter de mander à Votre Majesté que la dévotion qu'il Lui portait, et la confiance qu'il avait dans Ses bontés, ne lui permettaient pas de lui faire un secret des moyens que k nécessité et la violence, par rapport aux troupes hessoises retenues en Bavière, lui avaient extorqués de prendre un engagement avec le roi d'Angleterre, pour lui donner moyennant de subsides, sur le pied du traité de 1740, un corps de 6,000 hommes pour être employés dans les Pays-Bas.“

Camp de Russek, 14 juillet 1745.

Dans le fond, après le désarmement des troupes, le prince Guillaume n'a guère pu faire autrement; il y a de sa faute, cela a été dans la résolution précipitée qu'il a prise d'accepter la neutralité pour ses troupes de Bavière, avant que la nécessité l'obligeât, ce qui, dans le fond, a perdu les affaires du jeune Électeur. Il faut répondre à Asseburg sans aigreur, et lui dire qu'il était fâcheux que le prince de Hesse eût pris un parti si désavantageux pour sa maison, dans un temps où la situation de ses alliés prenait une face beaucoup plus Hante et dans laquelle il pourrait encore arriver de plus heureux changements. D'ailleurs je parlerai à Valory sur cette affaire d'une façon convenable.