<246>brier; les nouvelles de Beckers ne sont pas orthodoxes, sans quoi nous en verrions les effets.1 Soyez persuadé que ce coup-là nous va donner la paix. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


1947. AU CONSEILLER ANDRIÉ A HANOVRE.

Camp de Chlum, 4 août 1745.

La relation que vous m'avez faite le 25 de juillet passé, vient de m'être rendue. Ne doutant nullement que vous n'ayez continué sans interruption la correspondance avec vos amis en Angleterre, vous me ferez un plaisir sensible de me mander tout naturellement, et d'une façon que je puisse prendre mes mesures là-dessus, ce que les principaux de la nation peuvent penser actuellement sur l'état présent des affaires de l'Europe, de même que ce que vous croyez des véritables intentions du lord Harrington et du ministère anglais, si Jeur grand but est encore de mettre en exécution les engagements auxquels ils sont entrés autrefois par le traité de Varsovie, ou s'ils tournent plutôt, à l'heure qu'il est, toute leur attention contre la France, après que celle-ci vient de faire de si grands progrès aux Pays-Bas — et les mesures qu'ils pourront prendre pour retenir la Hollande de ne point faire un accommodement particulier avec la France ou de se déclarer neutre. Vous me ferez ce rapport le plus tôt possible, d'une manière détaillée et exacte. Et je prie Dieu etc.

Federic.

Nach det Ausfertigung.


1948. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camp de Chlum, 4 août 1745.

Mon cher Podewils. La poste d'aujourd'hui ne vaut pas la peine de faire cliiffrer ma lettre; je crois que vous devez avoir reçu tant de chiffres de moi que vous en avez tout votre soûl.

Je pense tout comme vous sur le voyage de Chambrier,2 mais ce qui m'embarrasse, c'est de trouver le fil d'Ariane. Nous ne faisons absolument rien ici, ainsi faites imprimer que les deux armées restent également dans l'inaction.

Les nouvelles d'Italie commencent à devenir intéressantes, peut-être que le Sérénissime Infant sera le bec dans les marais de Mantoue à la fin de la campagne.



1 Podewils hatte, Berlin 24. Juli, berichtet: „Beckers dit que sa cour est informée qu'on craint si fort à Vienne et à Hanovre que Votre Majesté ne gagne le roi de Pologne, et que ce Prince ne se mette tout de bon en tête de vouloir devenu empereur, qu'on tâchera de faire sa paix avec Votre Majesté.“

2 Vergl. S. 244.