<248> point de nature à pouvoir être payés par terme en douze mois; il est d'ailleurs bien chagrinant qu'on ne fait que de se renvoyer la paume, l'un à l'autre: le ministre vous dit que le roi de France s'en était expliqué dans la lettre qu'il m'a faite, et celui-ci ne m'y dit rien que de vouloir se concerter là-dessus avec son contrôleur-général. Comme l'affaire m'est trop sérieuse, et qu'il me faut nécessairement savoir où j'en suis, je ne saurais que vous renvoyer à la dépêche que je vous ai faite1 lorsque je vous adressais ma réponse au roi de France2 sur la lettre que le colonel Wylich m'a apportée, et vous dire qu'après un délai de trois mois passés, où je n'ai appris sur ce sujet que des généralités, il me faut absolument une réponse prompte et catégorique.

Federic.

Lisez cette dépêche telle qu'elle est à M. d'Argenson, afin qu'il sache que c'est par mon ordre que vous lui parlez, ou plutôt que c'est moi qui lui parle, moi-même.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1950. AU CONSEILLER ANDRIÉ A HANOVRE.

Camp de Chlum, 5 août 1745.

J'ai reçu la relation que vous m'avez faite le 27 du juillet passé. Après avoir vu ce que le lord Harrington vous a dit de la part du Roi son maître, touchant ses intentions à moyenner une paix entre moi et la reine de Hongrie, ma volonté est que vous répondrez au lord Harrington que je n'avais à la vérité point lieu d'avoir une grande confiance au roi d'Angleterre, après tout ce qui s'est passé jusqu'à présent, mais que, pour montrer à toute l'Europe la facilité que j'apportais de mon côté pour apaiser les troubles qui la déchirent, et pour convaincre Sa Majesté Britannique du désir sincère qui n'avait jamais cesse auprès de moi de vivre avec elle en bonne intelligence, je voulais bien encore entrer en négociation; mais que le souvenir du passé m'obligeait à faire premièrement les déclarations suivantes:

1° Que je ne me laisse amuser par rien et que je pousserai mes opérations de tous côtés, avec la plus grande vigueur, jusqu'à la signature des préliminaires;

2° Que dans quatre semaines de temps, comptées depuis le jour que cette dépêche arrive à Hanovre, il faut convenir de ces préliminaires, et que l'instrument de la paix les suivra un mois après.

Voici deux projets pour ces préliminaires, dont le lord Harrington pourra choisir lequel lui conviendra le mieux:



1 Vergl. S. 227 Nr. 1926.

2 Nr. 1929.