<250> est très avantageuse et que je ne m'embarrassais pas autrement de l'élection du Grand-Duc; que, si la reine de Hongrie comme membre de l'Empire avait fait la guerre à l'Empereur, la même loi était pour moi qui était pour elle, et que cela ne changerait en rien mes résolutions ; que j'avais à attendre plus d'événements avantageux à ma cause que de contraires, et que, si je me prêtais à ces idées, c'était pour l'amour de la paix et du bien public, mais que je reconnaîtrais à présent, par la facilité que l'Angleterre mettrait dans cette négociation, jusqu'à quel point ses intentions étaient sincères; que d'ailleurs j'étais sûr et persuadé que cette paix était entre les mains du roi d'Angleterre, qu'il tenait les cordons de la bourse, et que par conséquent la cour de Vienne était bien obligée de se prêter à ses intentions, mais que je le répétais encore que j'allais pousser mes opérations plus vivement que jamais, mais que cela n'empêcherait point la paix, et que, plus tôt l'on pouvait convenir sur le projet que je viens d'envoyer, les hostilités cesseraient dès le moment. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertîgung.


1951. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camp de Chlum, 5 août 1745.

Mon cher Podewils. Vous pouvez bien juger que les propositions de Harrington n'ont pas été rejetées en entier; j'ai fait quelques conditions, il y en a de nature sine qua non, il y en a d'autres sur lesquelles je lui1 ai dit qu'il pouvait se relâcher. La manœuvre du prince de Conty, et la difficulté de tirer de l'argent de la France, m'obligent à l'un et à l'autre. Vous pouvez faire de beaux raisonnements de politique pour me prouver que je n'en suive pas les règles, mais je vous réponds en deux mots : point d'argent, point d'argent ! Je pousserai les opérations de Saxe avec beaucoup de vigueur, pour accélérer cette négociation, et pour que ce pays, se ressentant des maux de la guerre, ne s'y engage pas légèrement une autre fois; enfin, je vois donc le port où je pourrai conduire mon vaisseau après la tempête qui l'a battu, où il faudra le radouber et lui refaire ses provisions. Vous aurez soin de la dépêche d'Andrié, et si j'ai oublié quelque chose dans les articles préliminaires, je vous autorise à l'ajouter, s'entend ce qui regarde nos sûretés.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


1952. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camp de Chlum, 8 août 1745.

Mon cher Podewils. Vous devez être informé du parti que j'ai pris à présent. Vous craignez les uhlans? mais je vous assure que c'est



1 Andrié.