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J'attends sur tout cela votre rapport détaillé et bien chiffré, par estafette.

Federic.

H. Comte de Podewils.

Nach dem Concept.1


1703. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

[Berlin, 26 janvier 1745.]

J'ai, à la vérité, fait partir, il y a deux heures, un courrier chargé d'ordres pour Andrié, mais celui-ci2 ne gâtera rien. Il faut seulement y recommander fortement nos intérêts, et insérer en tout que, si l'on veut travailler pour la maison d'Autriche, comme cela paraît probable, l'on ait soin de nos intérêts et de nous procurer un bon morceau pour nous indemniser pour le présent, et, par de fortes clauses, des sûretés pour l'avenir.

Federic.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung am Rande des Concepts von Nr. 1704.


1704. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Berlin, 27 janvier 1745.

Comme la mort de l'Empereur, décédé à Munich le 20 de ce mois, est un événement qui changera considérablement la face des affaires non seulement en Allemagne mais dans tout le reste de l'Europe, il est absolument nécessaire que, sans perte de temps, vous tâchiez de vous éclaircir avec le lord Harrington et les principaux membres du ministère d'à présent, de quelle manière ils envisagent cet incident auquel personne n'a pu s'attendre, et qui, selon qu'on s'y prendra, pourra ou faciliter la paix ou bien y faire naître de plus grands obstacles.

Vous direz donc à milord Harrington de ma part que, faisant un cas infini de ses grandes lumières et de ses sentiments justes et équitables pour le rétablissement de la paix surtout en Allemagne, la confiance que j'avais en lui me faisait espérer qu'il voudra bien s'ouvrir confidemment à vous sur sa façon de penser sur cet événement et sur les véritables sentiments et vues que lui aussi bien que le reste du présent ministère anglais pourraient avoir sur un candidat pour la dignité impériale, et comment il croyait qu'on pourrait se servir de la mort du dernier Empereur pour parvenir, d'autant plus facilement, à la paix, sans laisser écraser entièrement la maison de Bavière et en plaçant sur le trône impérial un sujet qui fût agréable au ministère et à la nation anglaise.



1 Der König schreibt an den Rand des aus der Feder von Podewils stammenden Conceptes: „Ceci est le mieux du monde, faites-le partir sur le champ.“

2 Die folgende Nummer.