<271> n'attends que l'acquiescement de la reine de Hongrie et du roi de Pologne à ces préliminaires réglés, le roi d'Angleterre ayant pris sur soi et s'étant fait fort de procurer l'acquiescement des cours de Vienne et de Dresde sur tous les articles signés des préliminaires. Ainsi je crois être sorti par là d'un labyrinthe qui à la longue m'aurait pu causer mille embarras à plusieurs égards. Je ne puis pas encore vous mander le détail de ces préliminaires, qui sont tels, pour le dire en gros, que personne ni y gagne ni perd; mais mes ministres du département des affaires étrangères auront soin de vous en instruire, lorsque les circonstances le permettront. Jusque là, vous en garderez un secret inviolable, bien que vous puissiez diriger là-dessus vos démarches avec votre prudence ordinaire.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1979. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A JAROMIRCZ.

Camp de Semonitz, 3 septembre 1745.

Monsieur. Je n'ai eu jusques ici aucune nouvelle de la déclaration que M. le marquis d'Argenson doit avoir faite à mon ministre de Chambrier, touchant les subsides que la France me veut payer, mais s'ils sont tels qu'on vous les marque dans l'extrait de la lettre que vous venez de me communiquer,1 j'avoue que j'en suis fort peu édifié. On devait connaître en France les dépenses immenses qu'il faut pour fournir au nécessaire d'une armée qui doit agir; on y sait combien la Silésie a souffert des invasions et des ravages que l'ennemi y a faits à différentes reprises, et combien j'en perds par là à mes revenus ordinaires; la France souhaite que je doive continuer la guerre: nonobstant de tout cela, on m'offre un subside si mince, qui à peine suffit à en entretenir quatre bataillons et trois régiments de hussards; encore y met-on la condition d'un paiement en douze termes; c'est ce qui, pour les raisons susdites, vaut autant que de vouloir me refuser tout; ainsi que, pour conclusion, il faut que je vous dise que je ne puis aucunement accepter un subside qui à tout égard n'est nullement suffisant à me mettre en état de faire ce que la France attend de moi. Je suis avec estime, Monsieur, votre bien affectionné

Federic.

Ce subside peut être bon pour un landgrave de Darmstadt, mais pour mon armée, vu les prodigieuses dépenses de trois corps de troupes



1 In dem unter dem 2. September von Valory auszüglich mitgetheilten Erlass d'Argensons an den ersteren erbietet sich Frankreich zur Zahlung von 500,000 Livres monatlicher Subsidien statt der von Preussen geforderten Jahresquote von 4,000,000 Thalern.