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cour de Vienne, rétracher leur protestation ... Si les ministres de Votre Majesté assistaient à l'élection même et donnaient Sa voix électorale à l'électeur de Bavière, on reconnaîtrait par là la légalité de l'élection même, et on s'obligerait par là indirectement de reconnaître que l'acte de l'élection était passé dans les formes, et on serait obligé de reconnaître, mal gré qu'on en eût, celui que la pluralité aurait élu.“

ordres pour l'évacuation de Cosel, que le lieutenant-général de Nassau a tenu assiégé depuis le 27 d'août et qu'il aura pris peut-être avant que la reine de Hongrie ait donné le moindre signe si elle veut acquiescer à la convention d'Hanovre ou non. Sur quoi, je prie Die etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


1982. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camp de Semonitz, 8 septembre 1745.

Mon cher Podewils. Dès que j'ai eu des nouvelles de la signature de la convention d'Hanovre, j'ai fait écrire secrètement au prince Charles de Lorraine, par le prince Léopold d'Anhalt, qu'il y avait des préliminaires réglés et signés à Hanovre pour une paix à faire entre moi et la reine de Hongrie, et, comme il y avait une suspension d'armes réglée, qu'il me ferait plaisir s'il voulait me communiquer les ordres qu'il recevrait de sa cour à ce sujet. Le prince Charles y répondit que sa cour ne lui en avait donné aucune connaissance, mais qu'il y enverrait un courrier pour en avoir des ordres, et que ce courrier en pourrait être de retour en trois fois vingt-quatre heures. Après avoir attendu ce temps, le prince Léopold écrivit encore audit prince Charles pour savoir ce qui lui était revenu de sa cour, afin qu'on puisse prendre de notre côté nos mesures là-dessus. Celui-ci a répondu encore que jusqu'à présent il ne lui était parvenu aucun ordre de sa cour qui l'empêchât de continuer les opérations de guerre, tout comme vous le verrez par la copie ci-jointe de sa réponse.1 Comme d'un côté j'augure par là fort mal de l'envie que la cour de Vienne a d'acquiescer à ce qui a été réglé à Hanovre, et que d'un autre côté je suis dans un embarras extrême de ne savoir point les véritables intentions de cette cour, moi qui de bonne foi ai rempli déjà l'article 12 de la convention2 par rapport à la Saxe, par où j'ai actuellement manqué des avantages fort considérables en Saxe que j'aurais pu avoir si j'avais fait pousser là les opérations, et que je risque d'ailleurs de perdre un temps de quatre semaines, surtout dans cette arrière-saison, si la cour de Vienne fait le même manége sur ce sujet qu'elle fit, comme vous savez, le printemps passé — mon intention est que vous deviez écrire incontinent et par estafette au sieur Andrié, en lui ordonnant de faire un compliment très poli de ma part au lord Harrington de toutes les peines qu'il s'était données à l'occa-



1 D. d. Hauptquartier Aujest, 6. September 1745.

2 Vergl. S. 283.