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1705. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Berlin, 28. Januar 1745.

Der König befiehlt, an Chambrier in Paris zu schreiben, „wie alle bisherige Événements durch den Todesfall des Kaisers eklipsiret worden wären; dahero er, der Chambrier, nunmehro alle ersinnliche Attention und Bemühung anwenden soll, um die wahre Sentiments des dortigen Hofes und Ministerii zu developpiren und zu erforschen, was solche nämlich über diesen ohnvermutheten Fall vor Sentiments führen, und ob sie die Gageure souteniren oder solche abandonniren, auch was sie auf ein oder andere Art vor Mesures deshalb nehmen werden.“

Eichel.

Auszug aus der Ausfertigung.


1706. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆEFFEN A MUNICH.

Berlin, 29 janvier 1745.

J'ai reçu toutes vos dépêches des 19, 20 et 21 sur la maladie et la mort de l'Empereur.

C'est avec la plus vive douleur que j'ai appris un événement aussi funeste qu'inopiné, et je partage sincèrement les regrets que la perte d'un aussi digne chef de l'Empire que feu ce grand Prince doit naturellement causer à toute son auguste maison et à tout bon patriote allemand. Vous pouvez le témoigner préalablement de la manière la plus énergique au jeune Prince son successeur et à l'Impératrice sa mère, en les assurant que je n'abandonnerai jamais les intérêts de la maison de Bavière et que je suis persuadé que le roi de France et tous ceux qui étaient attachés à feu l'Empereur, se trouvent dans les mêmes sentiments; qu'il ne fallait point perdre courage ni se laisser abattre entièrement et encore moins se remettre à la discrétion et entre les mains de ses plus cruels ennemis. Que tout n'est point perdu, mais qu'avec la fermeté, plus nécessaire en pareil cas que jamais, et l'assistance des alliés de la maison de Bavière, elle trouverait moyen de vaincre enfin tous les obstacles et de parvenir à un accommodement honorable.

C'est maintenant le point capital, auquel vous devez travailler avec la plus grande application, de concert avec le sieur de Chavigny, pour empêcher que la cour où vous êtes, réduite au désespoir par l'état désolé de ses affaires, ne se jette entre les bras de la reine de Hongrie, qui fera tout au monde pour l'attirer, et qui pourrait bien y être secondée puissamment par la mère et par l'électeur de Cologne, comme oncle du jeune électeur, aussi bien que par tout le conseil de feu l'Empereur, ennemi du comte de Torring et des Français et las au possible des calamités de la guerre et de la ruine de leurs fortunes particulières.

Au reste, on a raison de songer à conserver et à faire valoir les prétentions de feu l'Empereur sur la succession de la maison d'Autriche,