<293> können; alles, was ich Ihnen sagen kann und recommandire, ist, dass Sie meinen Beutel auf das äusserste schonen mögen und, was Dépense kann evitiret werden, thun. Die Relation von unserer Bataille, so ich selber gemacht, ist so wahr, dass ich nichts daran zusetzen noch abnehmen kann; unsere Leute, Cavallerie und Infanterie, seind unüberwindlich. Man saget, wir haben mit 60,000 Mann zu thun gehabt, ich kann aber nicht glauben, dass es über sechsunddreissig gewesen seind. Die Chiffres seind alle verloren, so schreiben Sie mir man ordinaire, sonsten kann ich nicht antworten. Ich bin Ew. Durchlaucht freundwilliger Vetter

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Herzogl. Archiv zu Zerbst. Eigenhändig.


2004. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Ce 3 octobre 1745.

Mon cher Podewils. Comme Eichel a été pris avec tous mes chiffres, il faut sur le moment que vous leur en fassiez changer. Si Eichel en a eu le temps, il aura tout déchiré, mais jusqu'au moment présent je ne suis informé de rien.

Je vous marque en général que je n'ai point changé de sentiment au sujet de la grande affaire, et comme vous êtes amplement instruit de mes volontés, ce mot doit vous suffir pour vous régler là-dessus.

J'étais hier si malade de la migraine que je n'ai pu faire ma relation, je vous l'envoie aujourd'hui.

Le pauvre Rothenburg est très mal de la gravelle; si je le perds encore, je resterai bientôt seul dans le monde. Adieu cher Podewils, dites à qui que vous verrez qu'on ne m'accable ni de lettres ni d'affaires, car je suis obligé d'expédier tout moi-même.

Federic.

Je me suis trompé sur le nom de la bataille, le village s'appelle Soor. Je crains que l'on n'ait tué le pauvre Eichel, Müller, et Lesser, mon médecin.

Du camp de Jurgengrund, ce 1er d'octobre 1745.

Enfin voilà l'éternel Frenquiny et Trenck relevés, et je puis vous faire part d'un événement plus intéressant, et qui mérite l'attention de l'Europe. Ce ne sont plus ces farces des milices hongroises, c'est une action décisive entre les deux armées les plus aguerries de l'Europe.

Voici le fait, que je vous narre avec ma simplicité et avec ma franchise ordinaire.

Vous aurez bien senti qu'une des raisons qui empêchaient le Roi d'entrer plus avant en Bohême, étaient les subsistances.

L'intention de ce Prince dans cette campagne était de vivre aux dépens de l'ennemi, de manger et de consumer totalement les vivres