<325> qu'il me coûte de la peine à soupçonner une pareille duplicité énorme, mais il y a pourtant une contradiction si ouverte entre ce que le ministère britannique a fait, et entre la façon d'agir des ministres d'Hanovre, qu'il m'est impossible de le concilier. Vous y ajouterez que j'étais vraiment persuadé de la droiture et de la sincérité des sentiments du lord Harrington et des autres ministres anglais, mais que les manéges anciens des ministres hanovriens ne laissaient pas que de me rendre suspects ceux du roi d'Angleterre; que d'ailleurs il fallait absolument que je susse à présent à quoi me tenir sur notre convention; que milord Harrington savait avec quelle bonne foi je m'étais prêté à la conclusion de notre traité; que ç'avait été le ministère britannique qui l'avait rendu public, que je m'étais brouillé par là avec mes alliés antérieurs, et que, nonobstant de tout cela, je ne voyais point à quoi notre traité aboutirait, la cour de Vienne criant assez haut qu'elle n'y voulait point accéder; qu'il était donc temps que je susse de quels moyens efficaces les Puissances maritimes et surtout l'Angleterre se serviraient pour obliger la reine de Hongrie à accéder à ladite convention ou ce qu'on ferait pour moi si ladite Reine refusait tout net à ne vouloir point se tenir à la convention d'Hanovre; que milord Harrington conviendrait lui-même qu'il n'y avait plus de temps à perdre pour cela, et que, si dans un temps de quinze jours je n'étais pas sûr de mon fait et ne voyais des réalités, je ne pourrais autrement faire que prendre mes mesures pour ne pas être pris au dépourvu et me laisser accabler impunément. Vous ne manquerez pas d'insinuer tout cela au lord Harrington de la manière la plus énergique, pour en avoir une réponse catégorique, sur laquelle je puisse régler mes mesures, et, en attendant votre relation sur tout ceci avec bien de l'impatience, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


2046. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Chambrier berichtet, Paris 18. October: „Il semble que la joie qu'a causée la dernière victoire de Votre Majesté au ministère d'ici, vient principalement de ce qu'il espère que cela facilitera un accommodement dans les affaires d'Allemagne, sans que la France soit obligée de faire de nouveaux efforts . . . Depuis quelque temps, je n'entends plus parler de l'augmentation; ce ministère s'est retranché à dire qu'il ne ferait rien, sans savoir à quoi s'en tenir avec Votre Majesté, de qui il attendait les sentiments sur les affaires

Berlin, 2. November 1745.

Es muss dem p. Chambrier geantwortet werden, wie Ich Mich sehr wunderte, dass das französische Ministerium noch so ungereimt denken könnte. Er möchte doch den Argenson convenablement einmal fragen, in was vor Punkt sie ihrer mit Mir getroffene Alliance und allem, was sie Mir seitdem versprochen und versichert hätten,