<350> tout ira bien: ou je me trompe fort, ou nous aurons la paix cet hiver. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Je me flatte que vous serez content de moi, car, de mon côté, j'ai sauvé ma patrie du plus cruel des malheurs, et toute mon expédition ne me coûte que 30 morts, tout au plus, et 70 blessés; nous en avons eu autant en Bohême à un seul fourrage. Dieu soit loué, nos ennemis sont battus, sans que je les aie pu atteindre, et j'ai fait tout ce qu'un général peut exécuter, avec le moins d'effusion de sang et avec les plus grandes suites. La fuite des ennemis est honteuse, et ils ont si mal agi envers les Saxons que, pour peu que l'on connaisse la guerre, l'on s'aperçoit qu'ils les ont sacrifiés de gaieté de cœur; en un mot, bénissons la Providence de nos succès. Je suis entré en Lusace le 23, et le 27 il n'y a plus d'Autrichien dans le pays; je souhaite du fond de mon cœur que le prince d'Anhalt agisse avec la même activité, et la paix ne tardera guère d'arriver, arrive ce qui pourra. J'ai de mon côté la conscience nette, et, devant Dieu et mon pays, je n'ai aucun reproche à me faire, mais je me flatte de beaucoup de bonnes nouvelles; car si le vieux Prince veut, je lui donne beau jeu. Adieu. Dieu vous conserve tous ensemble. Vous ne doutez pas que mes vœux sont bien sincères. J'attends ici ou à Görlitz l'événement de Leipzig, ce qui déterminera mon départ pour Berlin. Communiquez

ceci à tous les bons Israélites.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


2077. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Hauptquartier Ostritz, 27. November 1745.

„Da ich mein heutiges bereits zur Post geschicket hatte, lassen des Königs Majestät mich annoch rufen und befehlen mir, Ew. Excellenz zu melden, wie Se. Königl. Majestät sogleich die Nachricht erhalten hätten, dass der Generalmajor von Winterfeldt, welcher mit Husaren und Infanterie voraus gegen Zittau zu commandiret gewesen, die feindliche Arrieregarde getroffen und solche vivement poussiret, zugleich auch davon an Cuirassieren und Infanterie 300 Mann, ausser vielen Offciers, davon man das Detail selbst noch nicht wissen könnte, gefangen bekommen, überdem aber noch sehr viele österreichische Bagage gewonnen. Der Generallieutenant Graf Rothenburg, so auf einer andern Seite marschiret, hat ebenmässig von dem Feind viele Bagage und unter andern die Zelte von dem ganzen Leopold-Daunschen Regiment bekommen. Vorgedachter Generalmajor Winterfeldt hat gleich darauf die Stadt Zittau occupiret und besetzet, in welcher er ein starkes Magazin gefunden, welches also nunmehro das dritte ist, so dem Feind genommen worden . . .