<356> Roi votre maître, en rétablissant la paix de l'Allemagne et en apaisant une guerre entre deux voisins qui ne laisserait pas que d'être ruineuse et funeste aux deux parties belligérantes.

Vous pouvez compter que de votre négociation dépendra le sort de la Saxe.

Je suis avec des sentiments d'estime, Monsieur, votre bien affectionné

Federic.

Je suis dans l'intention de faire la paix selon la convention d'Hanovre. J'ai chassé les Autrichiens de la Saxe; ainsi il ne s'agit plus de les renvoyer. Mais que le roi de Pologne se déclare, sous la garantie de l'Angleterre, d'accepter cette convention, ou avec la cour de Vienne, ou séparément; alors les hostilités cesseront. Vous sentez bien que je veux des sûretés, et que ce que je demande est conforme à la justice et au bon sens; et je veux agir à jeu sûr.

Nach Ahschrift der Cabinetskanzlei.


2084. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Görlitz, 1er décembre 1745.

Vous verrez par la lettre de Villiers et par la réponse de quoi il est question. Je me flatte qu'au premier ordinaire je recevrai de Dresde une réponse plus catégorique, après quoi la paix“ est faite, car ils la tiennent entre leurs mains; mais jusqu'à présent leur réponse est si vague que je ne puis m'asseoir là-dessus et que j'ai besoin de plus grandes sûretés pour y acquiescer. Si l'esprit ne tourne point au Roi ni à ses ministres, ils souscriront le traité d'Hanovre, et de cette façon nous serons hors de cour et de procès; en attendant, nos opérations continueront avec toute la vigueur imaginable, afin de trouver une issue prompte et sûre de cette guerre. Adieu. Le Ciel vous conserve. Bautzen et Guben se sont rendus, avec de gros magasins. Nous sommes dans l'avantage, ainsi il n'y a qu'une déraison totale qui puisse prolonger les malheurs de la guerre. Je suis tout à vous

Federic.

Mes compliments à mes amis et amies.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


2085. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Quartier général de Görlitz, 2 décembre 1745.

Mon cher Podewils. Pour vous donner de mes nouvelles, je veux bien vous dire que, pour faciliter les opérations du vieux prince d'Anhalt, je vais pour ma personne à Bautzen, mais que je détacherai de là 50