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que Charles XII leur fit, l'année 7, et toute la Saxe sera obligée d'avouer qu'il n'y a nulle comparaison de la dureté des conditions suédoises à la douceur des miennes; et pour les petites bagatelles, il faut qu'ils les prennent en patience.

Federic.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung in dorso des Berichts.


2124. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A DRESDE.

Podewils berichtet, Dresden 25. December : „C'est avec la joie la plus vive et la plus respectueuse que j'ai l'honneur de mander à Votre Majesté que la double paix vient d'être signée dans ce moment.“

[Dresde, 25 décembre 1745].

Je bénis le Ciel de la bonne nouvelle que vous venez de m'annonçer; j'espère et je me flatte que cet ouvrage sera solide. Il faut envoyer un courrier à l'Électeur palatin, pour le tirer d'embarras; il sera aussi nécessaire que Mardefeld en recevoie un, et Klinggræffen, pour son instruction particulière. Faitesmoi un formulaire de la façon dont on fait proclamer la paix, et des endroits où il faut que cela se fasse, après quoi nous attendrons patiemment l'échange des ratifications pour la célébrer. Je pars après demain.

Federic.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung am Rande des Berichts.


2125. AU ROI DE FRANCE A VERSAILLES.1

Dresde, 25 décembre 1745.

Monsieur mon Frère. Je m'attendais à des secours réels de la part de Votre Majesté, après la lettre que je Lui avais écrite de Berlin en date du mois de novembre.2 Je n'entre point dans les raisons qu'Elle peut avoir d'abandonner ainsi Ses alliés à leur propre fortune; cela fait que je sens doublement le bonheur que j'ai de m'être tiré d'un pas très scabreux par la valeur de mes troupes; si j'avais été malheureux, Votre Majesté Se serait contentée de me plaindre, et j'aurais été sans ressources.

Comment une alliance peut-elle subsister, dès que les deux parties ne veulent pas concourir efficacement à leur conservation? Votre Majesté veut que je prenne conseil de mon esprit:3 je le fais puisqu'Elle



1 Antwort auf ein Schreiben König Ludwigs vom 6. December, gedruckt nach dem Concepte bei E. Zevort, Le marquis d'Argenson et le ministère des affaires étrangères, Paris 1880, S. 370. Valory berichtet am 1. Januar 1746 an d'Argenson (Zevort, S. 166), König Friedrich habe gesagt: „Ma paix est faite, mais si elle ne l'était pas, cette lettre m'y déterminerait sur-le-champ.“

2 S. 339.

3 Die Worte König Ludwigs lauten: „Qui est plus capable que Votre Majesté de se donner de bons conseils à Elle-même? Elle n'a qu'à suivre ce que Lui dictera Son esprit“ etc.