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2127. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A DRESDE.

Podewils berichtet, Dresden 28. December, dass der König von Polen dort am Montag 3. Januar erwartet werde und dass der Minister Hennicke Podewils Verbleiben bis zu diesem Tage zu wünschen scheine. Podewils hat bei den sächsischen Ministem noch auf folgende Punkte gedrungen: Schleunige Vorlegung der Cessionsacte der Königin von Polen auf die 1742 an Preussen gekommenen Theile der Erbschaft Karls VI; Proclamirung des Friedens in ganz Sachsen und Mittheilung von dem hergestellten guten Einvernehmen an die sächsischen Gesandtschaften; Mittheilung des Friedens an Russland, England und Holland, und gemeinsames Ansuchen der Garantie dieser Mächte; Ernennung von Commissären behufs Regelung des Eintausches von Schidlo und Fürstenberg.

Aus einer Unterredung mit dem holländischen Gesandten Calkoen hat Podewils den Eindruck bekommen „que ce ministre fera sonner si haut la nécessité pour la République de gagner l'affection et l'amitié de Votre Majesté que je me flatte que cela fera beaucoup d'impression.“

[Berlin], ce 29 [décembre 1745].

Vous pouvez rester à Dresde jusqu'à lundi, si vous y êtes utile; sinon, revenez plus vite. Voici la ratification. J'approuve fort ce que vous avez dit au sieur Calkoen, et les points sur lesquels vous insistez auprès des ministres de Saxe.

Je suis votre très fidèle ami

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


2128. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 31 décembre 1745.

J'ai reçu à la fois vos relations des 10, 13 et 17 de ce mois, touchant les conversations que vous avez eues avec le marquis d'Argenson par rapport à nos affaires.

Sur quoi, je veux que vous deviez assurer de ma part ledit marquis d'Argenson que mon intention avait toujours été et ne serait jamais d'autre que de vivre en bonne amitié avec la France; mais qu'il ne disconviendrait point à son tour que, pour entretenir et cimenter l'amitié, il fallait du réciproque, et que sans cela la raison même nous dictait certaines bornes dans l'amitié, et qu'elle ne pouvait jamais aller à un point que de nous sacrifier tout-à-fait et gratuitement pour nos amis; que la France avait été suffisamment informée de la situation dans laquelle je m'étais trouvé, il y a quelque temps, mais qu'elle n'avait jamais voulu y remédier, et quoique je n'eusse pris part à la dernière guerre que par amour de la France et de ses alliés, je n'en avais eu aucune assistance, soit par diversion, soit par des troupes auxiliaires, soit par