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Qu'au reste milord Chesterfield aurait été informé déjà par le lord Harrington de ma façon de penser au sujet de la vacance du trône impérial, et qu'il ne dépendrait que de l'Angleterre d'en profiter, sous les conditions que j'avais fait insinuer au lord Harrington; à quoi vous pouvez ajouter que la puissance de la maison d'Autriche n'était pas tant à mépriser comme milord Chesterfield le paraissait croire, et qu'elle était toujours fort en état, même quand les subsides de l'Angleterre cesseraient, de me nuire, si je n'avais pas d'alliés, et qu'on ne manquerait pas d'en conserver l'envie à Vienne, surtout si la dignité impériale rentrait dans la maison d'Autriche — ce qui serait un si grand surcroît de puissance pour elle qu'il en était fait de la balance en Allemagne, si on ne prenait pas les mesures nécessaires de bonne heure de le prévenir par des arrangements solides et capables d'établir une sûreté suffisante; qu'il ne, dépendrait que de l'Angleterre de profiter des conditions modérées et équitables que je désirais, pour nous accorder ensemble, et que je me flattais que milord Chesterfield voudrait bien mettre la main à un ouvrage si salutaire.

Voilà ce que vous devez détailler tout au long à milord Chesterfield, en lui lisant même cette dépêche d'un bout à l'autre, sans lui en donner toutefois une copie, et vous ne manquerez pas de m'informer en détail et par estafette de la réponse de cet ambassadeur.

Federic.

Vous ferez l'usage ci-dessus que je vous ai ordonné, et comme je me prépare pour retourner dans peu à l'armée, vous m'enverrez la réponse du comte de Chesterfield par un exprès.

Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1723. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Potsdam, 12 février 1745.

J'espère de pouvoir bientôt voir clair dans vos négociations; le temps des opérations de guerre approche; si rien n'est ajusté avant ce temps-là, je ne vois pas ce qu'il y aura à faire ensuite.

Federic.

Eigenhändiger Zusatz unter einem Begleitschreiben zu einer Abschrift von Nr. 1732.


1724. A L'ÉLECTEUR DE BAVIÈRE A MUNICH.

Potsdam, 12 février 1745.

Monsieur mon Cousin. J'ai appris avec une vive douleur la perte que Votre Altesse Électorale vient de faire de l'Empereur Son père. L'attachement que j'ai toujours eu pour ce Prince et son caractère