<57> d'y souscrire. J'attends avec la plus grande impatience là-dessus votre rapport détaillé, afin que je sache finalement ce que je dois espérer ou non du nouveau ministère d'Angleterre; puisque, si on ne finit pas promptement, je ne serais plus en état de faire ce que je pourrais faire à présent, et que, si on veut y procéder par la voie de la communication ordinaire avec la cour de Vienne et les autres alliés de l'Angleterre, on, peut compter que toute l'affaire échouera infailliblement, et que le secret nécessaire que je demande sur toute chose au monde pour préalable, ne saurait jamais être gardé. Je me réfère pour tout le reste à mes instructions précédentes, en me reposant entièrement sur votre fidélité et zèle pour mon service, que je récompenserai d'une manière que vous aurez entièrement lieu d'être satisfait.

Federic.

H. Comte de Podewils.

Nous sommes sur le point de rentrer en Bohême; il faut faire sentir au ministère que, plus nous aurons de succès, et plus nous hausserons nos prétentions, ainsi que, s'il nous veut avoir à bon marché, toujours avec l'incluse de la Bavière, Palatin et Hesse, il en est temps. Hâtezvous de me donner bientôt une réponse catégorique, afin qu'en tout cas je puisse prendre des mesures fermes, sans me laisser amuser.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


1732. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 20 février 1745.

Vous concevez sans peine que je n'ai pas lieu d'être infiniment édifié de la note du ministère russien1 que vous m'avez envoyée, à la suite de votre dépêche du 6 de ce mois, concernant la médiation de l'Impératrice.

Le comte de Tschernyschew a pareillement communiqué la pièce à mes ministres. Ce que j'y trouve de plus étrange, c'est qu'on met en fait et pour base que j'ai fait faire la demande formelle et solennelle à l'Impératrice pour qu'elle se chargeât de la médiation, tandis que je ne vous ai jamais ordonné d'en faire une proposition formelle de ma part, mais seulement de sonder les dispositions de Sa Majesté Impériale sur cet article. Aussi ne douté-je pas que ce ne soit un artifice du comte de Bestushew, inspiré peut-être par son gouverneur saxon, et qu'il a couché tout exprès la pièce de cette façon, pour me rendre suspect à mes alliés, ou du moins pour ménager un prétexte à sa cour de nous obtruder la médiation, à moi et mes alliés, d'une



1 Vergl. Preussische Staatsschriften I, 706. 712.