<81> de lever toutes les difficultés par rapport à l'inclusion de l'électeur de Bavière que j'ai demandée, ainsi que je ne saurais vous donner des éclaircissements ultérieurs à ce sujet, et je n'attends que votre relation sur l'effet que tout cela a produit, si on est entré actuellement avec vous en négociation, et si on s'est prêté à la conclusion d'une convention préliminaire qui doit servir de base à la paix à faire, et que le roi d'Angleterre et son ministère se chargeront de faire agréer à la reine de Hongrie. Je suis d'autant plus impatient à apprendre d'une manière positive vos nouvelles là-dessus qu'il faut absolument que je prenne mes mesures d'une façon ou d'autre.

Quant aux assurances de la sincérité de mes intentions sur une paix solide à faire, vous devez insinuer à milord Harrington qu'aussi longtemps que feu l'Empereur a été en vie, je n'aurais pu agir autrement que j'avais fait, par des raisons que je vous ai différentes fois expliquées, mais qu'après le décès de l'Empereur, si une fois mon accommodement avec la reine de Hongrie était fait d'une manière stable et sûre, je n'aurais plus ni raisons, ni motifs, ni prétexte de rompre avec cette Princesse, et comme outre cela je ne suis point éloigné de me concerter avec le roi d'Angleterre sur ma voix à donner au duc de Lorraine, pour le faire monter au trône impérial, je ne crois pas qu'on puisse raisonnablement demander de plus grandes assurances sur la sincérité de mes intentions. A vous dire ce que je pense sur le peu d'empressement que la cour de Londres témoigne jusqu'ici de renouer avec moi, c'est ou l'espérance qu'on a peut-être en Angleterre de conclure avec l'électeur de Bavière, avec qui, à ce qu'on me mande de différents endroits, on est en chipotage, ou qu'on a pris des engagements avec la Saxe qui paraissent incompatibles à ce que j'ai fait proposer par vous; ou que, au moins, cela est bien difficile à concilier avec ce qu'on a promis de convenances à faire à la Saxe, et peut-être même à mes dépens.

Les articles 4 et 8 du traité de la quadruple alliance qu'on a conclue entre le roi d'Angleterre, la reine de Hongrie, le roi de Pologne et les États-Généraux, ne fortifient pas peu mes soupçons; c'est pourquoi il me faut absolument savoir où j'en suis, et vous devez vous servir de toute l'adresse imaginable pour savoir précisément si j'ai rencontré juste là-dessus ou si mes soupçons sont mal fondés; aussi, en cas que vous trouviez que mes soupçons ne sont pas mal fondés et qu'ainsi il n'y ait plus moyen de renouer avec l'Angleterre, vous devez vous appliquer extrêmement pour pénétrer au moins les concerts qu'on a faits sur ce sujet, si la Saxe a promis d'agir offensivement contre moi, et les plans qu'on pourra avoir faits pour mettre en exécution ces engagements. J'attends votre rapport sur tout ceci au plus tôt possible, et je prie Dieu sur cela etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.