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de Loss, que ce même juif a été détaché à moi, pour m'insinuer que le comte de Brühl était dans son âme bon Prussien . . . que, bien qu'on eût pris des engagements par le traité de Varsovie, il n'y avait pourtant encore rien de perdu, et qu'il ne serait pas si mal aisé de reprendre une seconde fois le plan de partage concerté avec le feu Empereur, pourvu que la France et Votre Majesté S'engageassent, d'une manière à y pouvoir tabler, de payer à la cour d'ici les mêmes subsides qu'elle tirait de l'Angleterre et de la Hollande. Je voulus savoir là-dessus si c'était par ordre du Ministre qu'il me parlait. Il me répondit que c'était l'aide de camp favori de son patron qui l'avait engagé à venir me trouver, en lui demandant s'il n'avait pas encore été chez moi. Comme je le sondai snr la récompense que le comte de Brühl attendait pour les services qu'il rendrait dans cette affaire, il me fit entendre que les vues du Ministre seraient, après que la Bohême aurait été conquise, de se procurer la dignité de prince de l'Empire, avec une principauté capable d'en soutenir le rang.“ Nach zwei Tagen |st der Emissär wiedergekommen mit neuen KJagen über die Eigennützigkeit des wiener Hofes. Graf Beess hat ihm schliesslich gesagt, Graf BrüM möge sich direct an ihn wenden.

chose, entendre tout ce qu'il vous dira et proposera sur ce sujet, dont vous me ferez alors un rapport bien exact et détaillé.1 Mais comment concilier cela avec ce que vous m'avez mandé dans votre relation du 20 du courant du dessein que la Saxe avait de venir m'attaquer dans la Basse-Silésie?2 J'attends avec impatience vos éclaircissements là-dessus, et d'ailleurs vous ne manquerez d'être fort attentif sur tous les arrangements militaires que la Saxe fait actuellement, de même que sur ses desseins, comme aussi sur les moindres mouvements que ses troupes font, pour m'en avertir au plus tôt possible et sans le moindre délai, articles que je vous recommande extrêmement.

Federic.

Soyez bien alerte d'un côté et de l'autre, ne vous laissez point duper par des fourbes qui n'ont d'autre profession que de friponner.

Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei. .


1764. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Chambrier berichtet, Paris 12. März: „Je ne puis assez exprimer à Votre Majesté tout ce qu'on écrit ici pour La rendre suspecte à Ses alliés. Les cours de Vienne et de Londres ne perdent aucune occasion de faire insinuer ici par ses amis, de même que la cour de Dresde par elle-même, tout ce qu'elles peuvent imaginer du plus désavantageux contre Votre Majesté. C'est ce qui fait que ce ministère est persuadé de plus en plus que Votre Majesté est plus haïe en Europe que la France, et que, si la dernière voulait sacrifier Votre

Neisse, 29. März 1745.

Der König befiehlt, dem Gesandten unverzüglich zu antworten:

„Wie er, der Chambrier, bei allen Gelegenheiten sagen sollte, dass, wenn Se. Königl. Majestät sich einen so grossen Hass von denen Oesterreichern und deren Alliirten und Freunden zugezogen hätten, solches gewiss aus der alleinigen Ursach geschehen wäre, dass Sie



1 Unter demselben Datum befiehlt der König durch Eichel dem Grafen Podewils, dem Marquis Valory von Beess' Meldung Mittheilung zu machen.

2 Vergl. S. 92.