1691. AU MARÉCHAL DE FRANCE DUC DE NOAILLES A VERSAILLES.

Berlin, 17 janvier 1745.

Monsieur. Je vous suis bien obligé des souhaits que vous me faites au sujet de la nouvelle année. La part que vous prenez à ce qui me regarde, ne peut qu'influer beaucoup à ce qui m'est agréable. Je ne m'arrête point à vous faire des compliments à l'occasion du dernier de décembre et du premier de janvier: je ne vous souhaite que la santé, vous possédez le reste. Je n'ai autre chose à ajouter à cela, sinon que de vous dire que le rappel du maréchal de Schmettau a été occasionné principalement par les discours et lettres qu'il a écrites sur votre sujet, et en partie sur ce que cet homme a toujours agi sans mes ordres et sans consulter seulement mon avis, témoin le mémoire qu'il a présenté au roi de France pour le dissuader de raser la fortification de Fribourg etc.

J'espère que vous sentirez par ces démarches les égards que j'ai pour vous, et combien je suis, Monsieur le Maréchal, votre très affectionné ami

Federic.

Je viens de recevoir des lettres de la Silésie qui me marquent que les Autrichiens s'enfuient toute part avec précipitation et perte: ils pourraient dire qu'ils ont voyagé en Silésie.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.

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