1870. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Ce 4, du champ de bataille de Friedberg, ce 4 de juin 1745.

Mon cher Podewils. Je vous mande en deux mots que nous venons de remporter sur l'ennemi une victoire complète. Nous avons 5,000 prisonniers, 30 officiers, 5 ou 6 généraux, 66 drapeaux, 40 canons, 3 étendards, 8 pièces de timbales. Les Autrichiens ont laissé avec les Saxons 3 à 4,000 morts et blessés sur le champ de bataille. Notre cavalerie a fait merveille, l'infanterie de même, tous les corps se<182> sont distingués, tous ont combattu; enfin, rien n'a été renversé. L'action a commencé à quatre heures et a duré en tout jusqu'à onze, Truchses est tué, le pauvre colonel Kahlbutz, Massow de Hacke et Schwerin de mon régiment sont mal, Bertickow tué. Voilà notre perte, entre morts et blessés, 1,200 hommes. Vous savez l'usage que vous devez et pouvez faire de cette nouvelle; j'ai bien tenu parole, tous et mes frères ont combattu comme des lions pour la patrie, jamais les vieux Romains n'ont rien fait de plus éclatant.

Adieu, veuille le Ciel que j'aie heu d'être aussi content de la politique que des armes. Te suis votre fidèle ami

Federic.

Mon pauvre Buddenbrock est mal blessé.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.