1939. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.

Camp de Chlum, 28 juillet 1745.

Tout ce que vous me mandez dans votre relation du 6 de ce mois, par rapport aux avis que le Vice-Chancelier vous a donnés, m'est venu fort à propos et m'a confirmé dans la résolution que j'ai actuellement prise de ne plus ménager la Saxe, mais plutôt, après que toutes les tentatives que j'ai faites jusqu'ici pour ramener la cour de Dresde à vivre avec moi en bonne intelligence, ont été sans succès, d'y faire entrer incessamment un corps de troupes, pour mettre cette cour à la raison. Mes ministres du département des affaires étrangères vous instruiront de quelle façon vous aurez à vous expliquer sur ce sujet. En attendant, je veux bien vous dire que, si je me vois forcé à cette démarche par toutes les insultes et affronts cruels que la Saxe m'a faits, je n'en voulais néanmoins à autre chose qu'à une paix et un accommodement avec elle, et que, du moment qu'on m'en ferait des propositions raisonnables et que les préliminaires en seraient signés, je finirais les hostilités et retirerais incessamment mes troupes de la Saxe.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.