1974. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camp de Semonitz, 31 août 1745.

J'ai reçu votre relation du 21 de ce mois. J'approuve l'article que vous avez inséré dans votre dépêche à Andrié sur l'abolissement des demandes pécuniaires saxonnes. J'espère que ma dépêche d'hier,267-2 avec celle que j'ai faite à Andrié,267-3 vous sera bien parvenue. Il me semble que nous avons à présent fait tout ce qu'on peut faire pour parvenir à un accommodement. Il ne nous reste que d'en attendre le succès. Comme Langschmid mande dans sa relation du 22 que le roi d'Angleterre ne partira d'Hanovre que dans quinze jours ou trois semaines, j'espère que les dernières instructions seront venues encore assez à temps au sieur Andrié pour qu'il ait eu le temps de régler les préliminaires et de les signer. Ce qu'Asseburg vous a écrit,267-4 me confirme dans l'espérance que j'ai, que nous viendrons à bout de cette négociation, même avant que le roi d'Angleterre sera parti d'Hanovre. Si Andrié s'y prend comme il faut, il pourra finir dans un seul jour. Dès que vous en aurez des nouvelles, vous ne manquerez pas de me les envoyer le plus tôt possible, et je me flatte toujours que par là le prince d'Anhalt n'aura pas le temps de faire grande besogne en Saxe. Je suis fâché de l'accident que Chambrier a eu ;267-5 il me semble néanmoins qu'avant que je nomme un autre à sa place, il faudra attendre<268> la nouvelle de sa mort, et surtout l'issue de notre négociation d'Hanovre. Si celle-ci réussit à notre gré, je n'enverrai pas si tôt quelque autre en France, et j'aimerais alors mieux d'envoyer votre neveu en Angleterre, où il me pourra rendre des services essentiels par la capacité dont je le connais. Si notre négociation à Hanovre s'écroule, ce sera encore votre neveu que j'enverrai alors en France. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



267-2 Gemeint ist das Cabinetsschreiben vom 27. August, Nr. 1971.

267-3 Vergl, S. 266 Anm.

267-4 Asseburg schreibt an Podewils, Cassel 19. August : „Je ne suis de retour d'Hanovre que depuis hier au soir, ... je ne tarde pas d'informer Votre Excellence du jugement qu'on peut porter sur les dispositions qui s'y trouvent ..... Monseigneur le Prince-Statthalter m'a ordonné de mander à Votre Excellence qu'autant qu'il a pu apercevoir, elles sont très sincères, et qu'on songe très sérieusement à moyenner l'accommodement.“

267-5 Der Gesandte war gefährlich erkrankt.