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2243. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 9. Juni: „Valory est revenu à la charge avec ses insinuations … Qu'il se flattait que Votre Majesté Se servirait de Son autorité pour faire entendre raison aux Hollandais par rapport à la paix; que cela était d'autant plus nécessaire, selon lui, que les Autrichiens et les Anglais voulaient faire accroire à tout le monde que c'était Votre Majesté qui avait empêché la France de pousser sa pointe contre la Hollande et de ne point envahir ses États. Je lui répondis qu'il ne tenait qu'à la France d'en désabuser le public, en agissant avec plus de vigueur quelle n'avait fait jusqu'ici par des raisons que j'ignorais.“

Potsdam, 11. Juni 1746.

Er hat ganz recht geantwortet und möchte er dem Marquis de Valory nur sagen, dass Ich Mich nicht davon mehren könnte noch würde, und nicht vermögend wäre, als nach Meinem jetzigen Système Mich ganz stille zu halten und die Sachen anzusehen.

„Villiers m'a dit qu'il avait appris qu'entre les moyens dont la France s'était servi pour gagner la cour de Dresde, an des principaux avait été de l'assurer qu'elle ne s'opposerait point à la succession du prince Xavier en Pologne... J'ai tâté ensuite le pouls à Villiers si autrefois l'Angleterre ne s'était pas servi du même motif … pour gagner la Saxe, et j'ai cru entrevoir par ses discours qu'on a fait jouer également cette poupée alors.“

Er möchte Mr. Villiers danken vor die Gutheit, so er gehabt, Mich von solchen Umständen secrètement zu benachrichtigen, und hoffe Ich, dass, woferne er von den eigentlichen Conditionen etwas näheres vernähme, er Mich davon annoch näher avertiren würde. Ich hätte sonsten wohl gemerkt, dass zwischen Frankreich und Sachsen etwas vorginge, und dass ersteres besondere Mittel gebrauchet haben müsste, um die Sachsen dahin zu bringen.

Mündliche Resolutionen. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


2244. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 12 juin 1746.

Les deux dépêches que vous m'avez faites en date du 24 et du 28 du mois de mai passé, m'ont été rendues. Bien que vous continuiez à m'assurer que, nonobstant que le traité avec la cour de Vienne soit ou conclu ou sur le point de l'être, je n'aurai rien à craindre de la Russie dans le cours de cette année, néanmoins, les avis que je reçois de toute part que les troupes en Livonie commencent à s'assembler vers Riga, qu'on y a assemblé tout ce qu'il faut pour commencer la campagne et les opérations militaires, qu'on augmente de plus en plus les magasins en Courlande, et qu'on y transporte de Smolensko, sur la Düna,