<131> sensible aux témoignages d'amitié de Son Altesse Sérénissime Électorale et à toutes les choses obligeantes qu'elle a bien voulu vous ordonner de m'écrire de sa part; assurez-la, je vous prie, que je les ressens vivement et comme je le dois; je serai charmé que vous me procuriez les moyens de lier et d'entretenir entre nous l'amitié et l'harmonie la plus étroite. C'est un soin dont je me remets sur vous avec confiance, et je saisirai toujours avec empressement les occasions de marquer à Son Altesse Sérénissime Électorale la vérité et la sincérité de mes sentiments, dans la persuasion où je suis qu'elle se portera à y correspondre. Je suis avec beaucoup d'estime, Monsieur, votre affectionné

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


2273. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Rheinsberg, 12 juillet 1746.

Je n'ai presque pas douté que la nouvelle de la bataille qui s'est donnée en Italie le 16 du juin passé, ne dût causer un furieux embarras au ministère de France, mais je n'ai pas pu m'imaginer que cela dût aller si loin que vous me le mandez par la relation que vous m'avez faite le 1er de ce mois. Comme il n'y a nul mal sans remède, vous devez tâcher de votre mieux à leur remettre du courage et du cœur, en leur faisant toutes les représentations convenables là-dessus, en y ajoutant qu'ils n'avaient qu'à se ressouvenir de l'état de la maison d'Autriche, qui avait été plus basse que jamais la France ne pourrait être mise par l'échec que son armée avait eu en Italie; qu'ainsi les ministres de France n'avaient qu'à suivre l'exemple de la cour de Vienne et tâcher à se relever par tous les efforts possibles de ce malheureux événement-là, et surtout à amuser ses ennemis par des négociations, jusqu'à ce que les secours qu'ils enverraient en Italie, y puissent arriver. Aussi me paraît-il que la France trouvera le roi de Sardaigne assez disposé à cela, s'il ne voulait subir tout-à-fait le joug autrichien, qui lui deviendrait intolérable quand les Autrichiens auraient une fois obtenu une si grande supériorité sur lui.

Federic.

Nach dem Concept.


2274. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 13. Juli, dass der hessische General von Donop, dem der König die Wahrnehmung seiner Interessen in München anvertrauen wolle, dort nur vorübergehend accreditirt sei. „Mais je devrais croire que Votre Majesté n'aurait pas besoin de faire de la dépense

Rheinsberg, 14. Juli 1746.

Es ist solches ganz gut, aber es ist ein grosser Unterschied, durch den Baron Beckers, der zu Berlin ist, zu München etwas insinuiren zu lassen, oder solches