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2277. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 15 juillet 1746.

La relation que vous m'avez faite le 4 de ce mois, m'a été bien rendue. Je ne comprends pas de quel front Messieurs les ministres français peuvent témoigner tant de sensibilité par rapport à la paix de Dresde, eux qui savent parfaitement bien combien ils m'avaient abandonné avant cette paix-là et qu'ils m'ont presque forcé eux-mêmes à y parvenir, par le peu de cas qu'ils firent alors de toutes mes prières, instances et représentations, ainsi que c'est bien moi qui aurais raison de me plaindre d'eux et du tort qu'ils m'ont fait. Mais tout ceci me fait connaître que la véritable façon de se faire respecter en France, c'est d'être leur ennemi; car à présent ils n'ont proprement de considération que pour les Saxons, les Hollandais, et tout au plus pour les Danois, dont les premiers leur ont fait tout le mal possible et les ont trompés et les tromperont encore affreusement; aussi pourriez-vous bien faire sentir cela au marquis d'Argenson dans quelque occassion convenable, quoique d'une façon fine et bien tournée.

Comme M. de Maupertuis fait actuellement un voyage en France pour y régler ses affaires domestiques, ma volonté est que vous le deviez aider et seconder en toutes les occasions où il en pourra avoir besoin, et de lui faire toute la protection dont vous serez capable.

Federic.

Nach dem Concept.


2278. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Finckenstein berichtet, Stockholm 5. Juli: „Le parti contraire commence à témoigner quelque inquiétude depuis l'élection des députés de la ville de Stockholm.1 Quelques-uns des chefs de ce parti en ont paru fort déconcertes. Ils n'osaient pas se flatter, à la vérité, de l'emporter tout-à-fait dans cette élection, mais ils ne s'attendaient pas à une unanimité si parfaite et à si peu de débats. Je sais de bonne part que M. de Lubras a fait sous main plus d'une démarche pour parer ce coup.“

Potsdam, 16. Juli 1746.

Alles sehr gut, Ich besorge aber, dass Ein russischer Soldat dies alles übern Haufen wirft, und dass man also auf die favorable Aspecten noch nicht bauen kann.

Podewils und Borcke berichten, Berlin 14. Juli, über die Frage der Reichsgarantie des dresdner Friedens.2 Obgleich der wiener Hof durch den Frieden verpflichtet sei, diese Angelegenheit vor den Reichstag zu bringen, so hänge doch die Entscheidung nicht vom Kaiser ab, sondern von der Abstimmung der Reichs-

Schellersheim ist ein obscurer, verdriesslicher Mensch, der sich dazu gar nicht [schickt]. Ich bin gewillet, ein Paar von Meinen Flügeladjutanten, so raffinirte Köpfe und zugleich ehrliche Leute seind,



1 Vergl. S. 128.

2 Vergl. Nr. 2271.