<138> sans réplique. Il est vrai que l'esprit débonnaire de l'Impératrice et sa répugnance extrême à verser du sang sont également connus; mais l'expérience du passé ne nous a-t-elle pas appris à combien de choses elle a été menée, par son ministre, qui étaient d'ailleurs tout contraires à ses sentiments? De plus, l'arrangement qu'on a fait de mettre en avant les troupes légères, Tartares et Cosaques, ne donne-t-il pas à penser, et ne sait-on pas qu'ordinairement dans de pareilles occurrences, quand on a fait le premier pas, on ne manque guère de faire l'autre? Ainsi donc, pour conclusion, vous ne manquerez point de continuer d'être fort alerte sur toutes les démarches qu'on fait à ce sujet-là. Nous attendons à tout moment le comte Woronzow ici.

Federic.

Nach dem Concept,


2283. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Potsdam, 19 juillet 1746.

J'ai reçu les dépêches que vous m'avez faites le 5 et le 8 de ce mois. Bien que je sois assez satisfait des sentiments que milord Harrington vous a fait paraître concernant l'acte de la garantie que l'Angleterre me doit pour la Silésie et le comté de Glatz, et pour tout ce qui est contenu dans les articles de notre convention d'Hanovre, il faudra pourtant que la chose ne traîne plus en longueur, mais qu'elle s'achève à présent sans plus de délai. C'est pourquoi vous devez prendre bien garde de ne pas vous laisser amuser par milord Harrington, comme j'ai presque lieu de soupçonner, mais de presser là-dessus de la manière la plus convenable, puisque c'est une affaire qui m'est à présent la plus importante, à laquelle vous devez diriger toute votre attention et m'en faire votre rapport là-dessus à chaque jour de poste sans discontinuation, jusqu'à ce que tout soit réglé. C'est ce que vous ne manquerez pas d'observer bien exactement.

Federic.

Nach dem Concept.


2284. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Finckenstein berichtet, Stockholm 8. Juli, über die Rivalität zwischen Tessin und Ekeblad innerhalb ihrer Partei bei Bewerbung für das Amt des Reichstagsmarschalls:1 „Lorsque je marquai, il y a quelque temps, que le comte Ekeblad avait le plus d'apparence pour lui, et que le grand nombre paraissait pencher en sa faveur, il n'était pas encore question du comte Tessin. Personne ne se doutait

Potsdam, 19. Juli 1746.

Was der Graf Finckenstein hierunter gethan, ist recht gut, und Ich sehe nun allererst ein, wie die Sache auseinandergehet. Mein Gedanke ist, dass es vor die gute Partie besser ist, wenn der Graf Ekeblad Marschall werden kann,



1 Vergl. S. 119.