<156> présent d'une garantie de la Pragmatique, mais de la garantie de l'Empire du traité de Dresde. Dans l'article huitième,1 l'impératrice-reine de Hongrie s'est engagée à me garantir tous mes États sans exception, et moi, à lui garantir tous les États qu'elle possède en Allemagne. Dans l'article neuvième2 il s'agit de deux choses, dont la première est que le roi de la Grande-Bretagne prend sur soi de joindre ses soins à ceux des deux parties contractantes, pour faire garantir notre traité, non seulement par la Hollande, mais aussi par tout l'Empire; et voilà notre cas, qui doit être accompli présentement. Ce qui suit dans cet article et en fait le second membre — savoir qu'on doit faire comprendre, inclure et garantir dans le futur traité de la paix générale tous mes États et pays, et en particulier les traités de paix de Breslau et de Dresde, tout comme les États et pays de l'Impératrice-Reine — sera à régler lorsqu'on traitera sur la paix générale, mais ne doit point empêcher qu'en attendant on ne satisfasse à ce qui est stipulé dans le premier membre de cet article, touchant la garantie de l'Empire du traité de Dresde; ainsi donc, que vous deviez vous expliquer de cette façon-là vers le comte de Colloredo, en y ajoutant que, comme j'observerais exactement les engagements que j'avais pris avec l'Impératrice-Reine, je m'attendais au réciproque de sa part; que je lui garantirais ses États d'Allemagne sans difficulté contre la garantie qu'elle m'avait promise dans notre traité; que je tâcherais même à disposer l'Empire à lui garantir ses États, mais que je ne ferais ni plus ni moins de ce qui est contenu littéralement dans notre traité.

J'attends encore l'arrivée du chocolat que vous m'avez envoyé, et ne manquerai pas de vous payer le compte de ce que vous en avez déboursé.

Federic.

Nach dem Concept.


2302. AU BARON DE BECKERS, MINISTRE DES ÉLECTEURS PALATIN ET DE BAVIÈRE, A BERLIN.

Potsdam, 13 août 1746.

Monsieur le baron de Beckers. Je vous suis bien obligé de tout le détail que vous m'avez marqué par votre lettre du 1er de ce mois, touchant les traités que Son Altesse Électorale de Bavière vient de faire avec la cour de Vienne et avec les Puissances maritimes. Persuadé que je suis de la réalité des sentiments qu'elle me fait assurer par vous, je sais bien qu'il est libre à elle de faire ce qu'elle trouve convenable à Son état présent, et qu'il faut que Son Altesse Électorale ait eu des raisons solides pour faire ce qu'elle a fait. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 166 Anna. 3.

2 Ebend.