<169> d'Hanovre,1 je veux que vous deviez suivre ce conseil et assurer ce milord de votre discrétion, en ajoutant que vous n'abuseriez jamais de tant de bonne volonté qu'il me témoignait en toutes les occasions.

Vous faites mention de visites fréquentes où le ministre autrichien est avec le lord Granville; vous devez me mander combien ce dernier peut avoir encore de l'ascendant sur l'esprit du Roi, et si ses idées entrent encore pour quelques choses dans le conseil …2

Federic.

Nach dem Concept.


2319. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 31 août 1746.

Mon cher Podewils. Je suis fâché que la cour de Pétersbourg ait nommé le comte de Keyserlingk en qualité de ministre plénipotentiaire à ma cour; mais comme il n'y aura rien à changer, il faut que j'y consente et que nous tâchions s'il est possible de gagner cet homme pour nous par des corruptions. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Ces gens savent que je n'aime point Keyserlingk, ils ont raison, mais il faut leur donner le change et leur dire que cela me faisait grand plaisir, et que je le regardais comme une attention particulière de l'Impératrice de m'envoyer un homme de la famille de laquelle j'avais tant aimé celui qui vient de mourir.3 Et il faut parler sur ce ton dans le public.

Fr.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


2320. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 31 août 1746.

Mon cher Podewils. Vous jugerez aisément combien j'ai dû être choqué de la déclaration arrogante que la cour de Vienne a fait à votre neveu, tant par rapport au nommé Henckel qu'au sujet de l'élection faite depuis assez de temps du prélat du chapitre de Saint-Mathieu à Breslau.

Comme je ne souffrirai jamais que la cour des Vienne osât se mêler soit en blanc soit en noir de l'intérieur de la Silésie, mon intention



1 Das Rundschreiben an die Reichsstände wegen der Reichsgarantie des dresdner Friedens, d. d. Berlin 19. Juli 1746; vergl. S. 135 Anm. Harrington hatte zu Andrié gesagt: „Qu'il croyait que je ne devais faire usage de cette lettre qu'après que l'acte de garantie par l'Angleterre serait expédié et signé, et qu'alors le reste irait tout de suite et plus sûrement. Mais il m'a fort recommandé de ne faire connaître à personne ici qu'il eût connaissance de cette lettre.“

2 Der Schluss betrifft den Ankauf von Früchten etc.

3 Vergl. Bd. IV, 263.