<173>sumé, pendant l'hiver qui vient, les magasins qu'on y a amassés jusqu'ici.

Federic.

Nach dem Concept.


2324. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 2 septembre 1746.

Ce que vous m'avez mandé par votre depêche du 24 d'août passé, touchant la confiance qu'une certaine personne vous a faite sur la nature de la nouvelle alliance entre la cour où vous êtes et celle de Russie, m'a été assez agréable d'apprendre. Néanmoins, comme cette alliance doit principalement regarder le futur, je souhaiterais fort de savoir ce que c'est proprement que ce futur-là, et si l'on est convenu peut-être de quelque chose de contraire à mes intérêts, ou bien si même l'on a fait quelque concert pour m'attaquer à la première occasion qu'on y trouvera, dès que la guerre présente sera finie; ainsi donc, que vous deviez faire de votre mieux pour bien approfondir cet article-là par le même canal dont vous avez su le reste.

Quant à l'avis que je vous ai donné touchant l'argent que la cour de Vienne a fourni à celle de Pétersbourg pour faire des ostentations, je vous le soutiens pour sûr, et je sais à n'en pouvoir douter que cette remise de 49,000 ducats dont je vous ai averti, a été actuellement faite; on m'a assuré même de fort bonne part qu'avant que cette dernière remise ait été faite, on en a déjà fait plusieurs autres de la part de la cour de Vienne à Pétersbourg, ainsi qu'à vue de pays cela pourrait aller à quatre jusqu'à cinq cent mille écus, qu'on avait pris de l'argent provenu de la capitation.

Sur ce qui est de cet homme qui vous a présenté un mémoire touchant sa nouvelle machine pour percer des canons, vous le remercierez de sa bonne intention, n'ayant point besoin moi de son invention.

Federic.

Nach dem Concept.


2325. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 3 septembre 1746.

Mon cher Podewils. J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait touchant les deux mémoires que le comte de Harrach a remis à votre neveu, et je ne saurais m'empêcher de vous dire que j'y ai trouvé le même esprit de crainte et de timidité, toujours porté à céder à ceux qui nous font des chicanes, que j'ai si souvent taxé en vous, et qu'il me parait que vous n'ayez pas pensé que nous ayons à faire à une cour qui, plus on lui cède, plus elle en devient arrogante.