<204> adroitement zu sprechen und ihm zugleich zu sagen, wie er daraus sehen würde, dass Se. Königl. Majestät nicht so übel gegen des Königs Majestät disponiret wäre, als man bisher dorten wohl glauben mögen, weil Se. Königl. Majestät suchten, dem König von Polen Gefälligkeiten zu thun, ohne dass dieser es einmal wüsste. Auf gleichen Fuss möchten Ew. Excellenz mit dem Herrn von Bülow hieraus sprechen.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


2364. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VARSOVIE.

Klinggräffen berichtet, Warschau 28. September, dass er sich von einer Vermittelung Baierns behufs Gewinnung des sächsischen Hofes1 nicht viel verspreche. „J'ai cru qu'il ne serait pas inutile d'en faire la proposition au comte de Brühl sans que Votre Majesté y soit aucunement comprise … Comme il a assez de confiance en moi, je pourrais dans nos entretiens — dans lesquels nous parlons souvent de la grande satisfaction qu'il y a de voir la bonne intelligence si bien rétablie entre les deux maisons — en remettant le même propos, y ajouter : que, n'étant occupé que de resserrer de plus en plus la bonne intelligence entre les deux maisons, je m'étais rappelé ce que Votre Majesté m'avait dit, en partant de Berlin, sur les assurances de la plus parfaite amitié que je devais donner à Sa Majesté Polonaise, me faisant entendre qu'Elle ne désespérait pas de Se lier de plus près avec ce Prince dans la suite, par quelque traité pour la sûreté réciproque des deux Etats, si Elle trouvait en lui les mêmes dispositions; qu'ainsi je priais le comte de Brühl, de lui à moi, de me dire s'il ne croyait pas convenir pour les intérêts communs que je rappelasse à Votre Majesté ce qu'Elle m'avait fiait entendre en ce temps-là; que je supposais cependant que Sa Majesté Polonaise fût dans les mêmes dispositions; que je le priais de s'ouvrir envers moi et qu'il pourrait être assuré d'un secret inviolable.“

Berlin, 7 octobre 1746.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite le 28 du septembre passé Je suis fort content de l'idée que vous me proposez touchant le dessein que j'ai de me raccrocher avec la Saxe jusqu'à faire avec elle un traité d'alliance défensive... Je crois que votre principal soin doit être d'ailleurs d'effacer de l'esprit de Brühl les mauvaises impressions que le manifeste que je fis publier du temps que j'entrais en guerre contre la Saxe,2 lui a laissées. Pour cet effet donc, vous devez tâcher de glisser adroitement dans vos discours que les sentiments que les grands princes avaient dans un temps de guerre et d'inimitié, étaient bien différents de ceux qu'ils avaient, lorsque les affaires étaient rétablies; ainsi donc, que vous deviez tâcher à adoucir par toutes sortes de moyens l'effet que l'amour-propre doit avoir laissé encore à Brühl.

Quant à la déclaration que vous avez pris la résolution de faire, touchant les bruits qui ont couru en Pologne d'une invasion prochaine de mes troupes, j'en suis extrêmement content et l'approuve parfaitement, jusqu'à vous dire qu'on ne saurait agir avec plus d'habileté, de prudence et d'adresse, que vous



1 Vergl. S. 188.

2 Bd. IV, 223.