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présente en Suède tournât de façon qu'il y eût apparence de rupture entre cette couronne et la Russie.“

Tout ceci est une alliance de parade, dont ni moi ni les Suédois ne tireront avantage.

Fr.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung (praes. 25. Oct.) am Rande des Berichts.


2388. AU ROI DE FRANCE A VERSAILLES.1

Potsdam, 28 octobre 1746.

Monsieur mon Frère. Le maréchal de Saxe justifie le choix que Votre Majesté a fait de sa personne pour commander Ses armées; ses entreprises ont été couronnées des plus brillants succès. Si le roi d'Espagne se connaissait si bien en hommes que Votre Majesté, les espérances de l'infant Philippe n'auraient pas été perdues. J'admire les exploits du règne de Votre Majesté: chaque année a été signalée par de grands événements et par les mesures que Sa prudence Lui fait prendre d'avance. Elle peut Se promettre des suites toujours heureuses et des enchaînements de triomphes et de prospérités. Je souhaite pour l'avantage de l'Europe et encore plus pour celui de l'humanité qu'une paix stable et durable soit le fruit de Ses victoires, et qu'Elle mêle quelques branches d'olivier aux lauriers qui ombragent Son front.

Je prends part à tous les avantages de Votre Majesté, Sa personne m'est toujours chère, comme Son nom sera grand dans tous les siècles  : ce sont les sentiments que je ne quitterai qu'avec ma vie. C'est ce que je prie Votre Majesté de croire, étant, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


2389. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VARSOVIE.

Klinggräffen berichtet, Warschau 19. October: „Ayant demandé au comte de Brühl l'heure pour le voir chez lui, dimanche passé (16 octobre), il m'appointa pour les six heures; mais au lieu de le trouver seul, il était dans son cabinet avec le père Guarini et le sieur Saul... Comme je sais que ces deux témoins seraient également informés, la minute après, de ce que je lui aurais dit, je ne balançai pas d'ouvrir cette conférence précisément dans le sens que je l'ai marqué

Potsdam, 28 octobre 1746.

J'ai reçu la relation que vous m'avez faite le 19 de ce mois. Elle m'a extrêmement surpris, par la façon fort malentendue dont vous vous êtes pris pour exécuter mes intentions touchant le dessein que j'avais de me raccrocher avec la Saxe. J'en suis d'autant moins content que les ordres que je vous



1 Antwort auf einen eigenhändigen Brief Ludwigs XV. vom 14. October mit der Anzeige von dem Siege bei Rocoux.