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tages remportés en Italie par les Autrichiens, lesdits ministres se nattant que les conférences qu'on va entamer a Breda iront à vau-l'eau.“

votre explication. Au reste, vous tâcherez au possible de pénétrer de quoi il s'est agi dans les dépêches qu'un courrier a apportées à Vienne.

Federic.

Nach dem Concept.


2394. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 31 octobre 1746.

J'ai reçu votre relation en date du 22 de ce mois. Quoique j'aie présentement en main la garantie solennelle de l'Angleterre sur mes possessions en Silésie, qui me rassure assez dans les circonstances présentes, vous faites cependant fort bien de continuer à veiller de fort près à toutes les démarches de la cour où vous êtes. Le tour que vous vous êtes avisé de prendre avec le sieur Robinson pour vous acquérir sa confiance, est des mieux imaginés et a toute mon approbation; je crois d'ailleurs que vous feriez encore mieux vos affaires avec lui, si vous lui faites accroire que vous vous laisseriez diriger par ses avis, ce qui vous fera apprendre bien des choses que sans cela vous n'auriez pas apprises.

On vient à me mander de Pétersbourg qu'on a envoyé depuis peu un courrier de cabinet, nommé Meyer, à Vienne, avec des dépêches qui doivent être de la dernière importance, tant par le secret avec lequel on a fait partir ce courrier, que par la diligence qu'on lui a enjoint de faire, jusque là qu'on lui doit avoir promis une récompense considérable, s'il hâtait son retour. Comme vous serez peut-être en état de démêler à Vienne de quoi il s'agit dans ces dépêches, vous devez prêter toute votre attention et savoir-faire afin de pénétrer le sujet de cet envoi et quel peut être le contenu de ces dépêches, de quoi vous ne laisserez pas de m'avertir alors.

Federic.

Nach dem Concept.


2395. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 2 novembre 1746.

Mon cher Podewils. Vous me mandez que le général Bernes ne parlera ni n'entrera dans les affaires qu'après qu'il sera entré en activité de son ministère. A cela, je vous réponds que je n'ai nulle curiosité de savoir en quoi peut consister ce qu'il m'aura à dire, puisque j'ai tout lieu de présumer qu'il n'y en aura aucune qui ne me sera que très désagréable. Sur quoi, je prie Dieu etc.