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2452. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 12 décembre 1746.

J'ai reçu les dépêches que vous m'avez faites en date du 26 du novembre dernier. Vous accusez juste, quand vous dites que la communication des deux pièces composées par le malheureux Ferber, ne saurait effectuer quelque changement de sentiments de l'Impératrice à l'égard du Chancelier, et vous aurez déjà vu par le rescrit que je vous ai fait faire à ce sujet,1 toutes les raisons que j'ai pour remercier fort obligeamment le comte Woronzow de la bonne intention qu'il a eue dans cette occasion-ci, mais de le prier de ménager la confidence que je lui ai fait faire et de n'en faire aucun éclat.

Vous n'ignorerez apparemment pas que du temps que le baron de Mardefeld fit présenter mon portrait à l'Impératrice,2 elle déclara qu'elle voudrait à son tour m'envoyer le sien. Comme depuis ce temps-là je n'en ai plus entendu parler, mon intention est que vous en devez parler au comte de Woronzow, aussitôt qu'une occasion convenable s'y offrira, et lui adresser alors un compliment le plus flatteur que vous le saurez imaginer sur le personnel de l'Impératrice et sur la forte envie que j'avais d'avoir le portrait d'une si grande, si digne et si belle princesse, et de l'obligation que j'aurais au comte Woronzow s'il voulait bien se charger de me le procurer de la part de sa souveraine. J'ai célébré hier le jour de la fête de l'ordre de Saint André d'une manière solennelle, dont vous verrez le détail par la feuille que je vous ferai adresser à la suite des dépêches que vous recevrez avec celle-ci. Vous ne manquerez pas de la communiquer au comte Woronzow, pour qu'il la fasse parvenir à l'Impératrice même, qui, à ce que j'espère, en sera un peu flattée.

Federic.

Nach dem Concept.


2453. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Berlin, 12. December 1746.

Der König befiehlt, dass an Warendorff „bei Gelegenheit der ihm zu thuenden Communication von denen Umständen, so in Schweden wegen des Baron von Korff vorgefallen seind,3 mit geschrieben und ihm aufgegeben werden soll, wie er dem Grafen von Woronzow ganz adroitement und in sehr mesurirten Terminis insinuiren sollte, dass er, der Graf Woronzow, doch observiren möchte, wie dergleichen violente Démarche nicht anders könnte, als die schwedische Nation von der Kaiserin sehr zu eloigniren. Und da man seither bekanntermaassen mit Sr. Königl. Majestät auch nicht gar allzu freundschaftlich umgegangen sei, so liessen Höchstdieselbe aus wahrer Hochachtung und Freundschaft vor der Russisch-Kaiserlichen Majestät den Grafen Woronzow ganz“



1 Vergl. S. 258 Anm. 1.

2 Vergl. Bd. IV, 73.

3 Siehe die folgende Nummer.