<266>voyer, au plus tôt possible, les comptes de ce que je suis obligé de payer au jardinier Miller à l'égard de mon jardinier que vous venez de me renvoyer.

Federic.

Nach dem Concept.


2459. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE FINCKENSTEIN A STOCKHOLM.

Berlin, 17 décembre 1746.

Je viens de recevoir la dépêche que vous m'avez faite en date du 2 de ce mois. J'ai vu avec beaucoup de satisfaction la solidité de votre façon de penser sur les affaires présentes de la Suède et suis très content de la conduite que vous avez tenue, ainsi que tout ce que vous avez fait jusqu'ici, a mon approbation entière. Je me confirme de plus en plus dans l'opinion que j'ai eue, que toutes les démarches outrées que l'ambassadeur de Russie fait en Suède, ne sont qu'un dernier effort de la Russie pour intimider par les menaces qu'elle fait faire le Prince Royal et ceux de son parti à un point qu'ils donnent les mains à un changement du ministère présent — événement qui mettrait la Suède tout-à-fait sous la férule de Bestushew, qui prétendrait alors la gouverneur despotiquement — mais que d'un autre côté, si le Prince Royal et le comité secret tiennent bon, la cour de Pétersbourg en demeurera aux menaces et aux démonstrations guerrières, sans venir aux voies de fait, surtout après la paix qui vient de se faire entre la Porte Ottomanne et le schah Nadir, avec lequel la Russie, dit-on, appréhende d'avoir des démêlés.

Federic.

Nach dem Concept.


2460. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 17 décembre 1746.

J'ai reçu votre dépêche en date du 5 de ce mois. Il est sûr que la paix des Turcs avec les Persans ne devrait point être négligée des ministres de France; mais aussi longtemps qu'ils ne mettront pas les mains à l'œuvre, pour exciter la Porte Ottomanne ou à agir effectivement ou à faire de fortes démonstrations guerrières, cela ne sera qu'une belle perspective pour eux qui n'aboutira à rien. Je viens de recevoir des avis de Vienne selon lesquels la cour de Vienne ne doit plus être si portée pour l'expédition contre la Provence, mais qu'elle doit être plutôt intentionnée de faire marcher la plus grande partie de l'armée d'Italie, si la paix ne se fait pas cet hiver, pour faire une diversion en Lorraine, se flattant que l'Empire ferait alors cause commune avec elle. Il sera à voir si cet avis se vérifiera ou non; du moins est-il assez conforme au système de cette cour, par le grand désir qu'elle a de faire des conquêtes sur la France, qu'elle ne trouvera pas en Italie.