<272>zow ne s'accoutume à vivre sans crédit, comme le Chancelier tâchera à le mettre à la subordination, et que, s'il n'y a pas de changement en cela, les suites n'en soient encore à redouter. Au surplus, vous devez tâcher d'approfondir si le mariage du fils du Chancelier avec la nièce du Grand-Veneur1 aura lieu. Pour ôter cette pierre d'achoppement, il serait bon que le Vice-Chancelier disposât le comte de Rumianzow2 à demander cette demoiselle pour son fils, le colonel, qui doit être un fort joli garçon, à ce qu'on m'en a dit. Vous ne manquerez pas d'en parler au comte Woronzow, aussitôt que l'occasion s'y présentera.

Federic.

Nach dem Concept.


2468. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 23 décembre 1746.

J'ai été bien aise d'apprendre les particularités que vous m'avez mandées par votre dépêche du 12 de ce mois, touchant l'entretien que vous avez eu avec le sieur Pâris-Duverney. Sachant moi combien celui-ci est en crédit chez le maréchal de Saxe, dont il a fait mouvoir souvent les opérations, vous devez le fréquenter encore et tâcher d'apprendre de lui par manière de discours comment on pense de faire la campagne prochaine et laquelle des deux places, Luxembourg ou Mastricht, on voudra entamer la première, dont vous me ferez votre rapport, uniquement pour satisfaire en quelque façon à ma curiosité.

Federic.

Nach dem Concept.


2469. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 23. December: „Le général comte de Bernes s'étant rendu hier après-midi chez moi, je lui ai montré3 le traité de l'an 1728 entre feu le Roi et l'empereur Charles VI, aussi bien que la déclaration du dernier de l'an 1731 en original, et la convention de 1739 entre cet Empereur et la France en faveur de la maison de Sulzbach, contre la teneur du traité de 1728, en copie. J'ajoutai qu'il était fâcheux que dans des choses aussi positives et claires comme la stipulation de la garantie de l'Empire de la paix de Dresde, il fallût entrer dans de si longues et ennuyantes discussions... Je passai ensuite à l'analyse du dernier mémoire de la cour de Vienne, pour détailler l'insuffisance des arguments et des

Potsdam, 25 décembre 1746.

Je suis très content de tout ce que vous venez à me mander, touchant l'entretien que vous avez eu le 22 de ce mois avec le général comte de Bernes. Vous y avez joué fort bien votre rôle, et j'espère que cela ne laissera pas de faire un bon effet. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Vous avez fait tout ce que j'aurais voulu vous dicter.



1 Graf Rasumowski.

2 Vergl. Bd. III, 28.

3 Vergl. S. 259.