<282> à son arrivée ici. Au reste, vous verrez par la copie ci-close ce que je viens d'ordonner relativement à la demande que quelques marchands suédois m'ont faite touchant la permission demandée de pouvoir transporter des grains à Memel.

Federic.

Nach dem Concept.


2485. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 7 janvier 1747.

La relation que vous m'avez faite le 20 du mois de décembre dernier, m'a été rendue. Je crains que le comte de Woronzow, ayant voulu user de trop de réserve à l'égard de son antagoniste, n'ait déjà manqué le moment propre à exécuter ce qu'il avait envie de faire, et qu'il n'ait donné trop de loisir à celui-ci pour se fortifier contre lui. Il me paraît cependant que les affaires de Perse et de Turquie lui pourraient fournir une occasion assez propre à s'expliquer avec sa souveraine, s'il prenait le moment favorable pour représenter à celle-ci combien les Turcs et les Persans témoignaient à présent de la mauvaise volonté contre la Russie et qu'ils ne manqueraient pas à s'arranger en conséquence, mais que malgré cela le Grand-Chancelier ne cherchait que de brouiller l'Impératrice avec moi et la Suède, et que de cette façon-là il ne saurait guère manquer que la Russie ne fût tout d'un coup entourée d'ennemis. Il me semble qu'un argument comme celui-là, insinué avec adresse, ne saurait manquer de faire son effet sur l'esprit de l'Impératrice et de la convaincre de la conduite irrégulière de son ministre — ce que vous pouvez bien insinuer au comte Woronzow, quoique avec toute la prudence et toute la dextérité dont vous serez capable.

Federic.

Nach dem Concept.


2486. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 7 janvier 1747.

Je ne fais par la présente qu'accuser votre dépêche en date du 28 du décembre passé et de vous dire que je suis moralement persuadé qu'il y a beaucoup de mauvaise volonté du côté des Turcs contre la reine de Hongrie; mais comme cela n'éclate pas encore, il n'est pas à espérer que la cour de Vienne dût changer de conduite, aussi longtemps qu'elle ne se verra plus pressée des Turcs. Je vous recommande d'être bien attentif sur tout ce qui se passe à ce sujet-là, et d'ailleurs sur ce qui peut être le vrai sujet des fréquents envois entre Pétersbourg et Vienne.

Federic.

Nach dem Concept.