<296> assez bonne, lorsqu'il a voulu vous conseiller de déclarer ministérialement la confidence que vous lui avez faite,1 j'approuve cependant que vous vous êtes tenu simplement à mes ordres là-dessus, et je suis persuadé que je n'en saurais retirer aucun usage, le Chancelier étant apparemment lui-même auteur du faux bruit que j'étais intentionné de conclure une alliance offensive avec la Suède. Au surplus, je vous recommande d'être fort attentif sur tous les arrangements militaires que la cour de Pétersbourg pourra faire, sans que vous fassiez apercevoir la moindre inquiétude là-dessus. Comme vous êtes vous-même du sentiment que toutes les démonstrations de la cour où vous êtes pourraient viser à quelque entreprise, vous ne laisserez pas à vous bien informer des ordres qu'on expédiera aux régiments à l'égard des marches qu'ils doivent faire, pour approfondir de quel côté les régiments doivent diriger leurs marches, si c'est du côté de la Courlande, ou de quel autre côté. Vous ne manquerez de m'en avertir, aussi souvent qu'il vous sera possible.

Federic.

Nach dem Concept.


2501. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Berlin, 21 janvier 1747.

J'ai été sensible d'apprendre, par la relation que vous m'avez faite le 6 de ce mois, le bon pli que les affaires des bien intentionnés commencent à prendre. J'espère que cela continuera et qu'on ne se laissera point intimider par les démonstrations guerrières de la Russie et par ses menaces, qui seront difficilement réalisées. Je crois prévoir que le moment de la conclusion de l'alliance entre moi et la Suède ne sera pas si prompt, et je suis d'opinion que, quand même il n'y aura aucun changement parmi les membres du comité secret, on viendra nonobstant de cela fort lentement à la conclusion de cette alliance. Cependant vous, qui êtes sur les lieux, en saurez toujours mieux juger que moi.

Federic.

Nach dem Concept.


2502. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.

Berlin, 22 janvier 1747.

Le marquis de Paulmy vient de me rendre la dépêche que vous m'avez faite le 18 de ce mois. La proposition que le comte de Brühl a faite encore au duc de Richelieu, touchant 400 ou 500 miliciens que je devrais rendre préalablement, me paraît un peu extravagante, et, malgré tout ce que le marquis de Paulmy me pourra dire à ce sujet là, il ne faut pas penser seulement que je m'y prête jamais. L'amitié



1 Ueber die defensive Tendenz der Allianzverhandlung mit Schweden