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dans tous ces chipotages que les Français voulaient entamer entre moi et les Saxons et dont j'aurais été au bout du compte la dupe, si je n'avais été sur mes gardes.

Federic.

Nach dem Concept.


2509. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 28 janvier 1747.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite le 13 de ce mois. Étant curieux d'apprendre les véritables motifs du renvoi du marquis d'Argenson, et de quelle façon ses adversaires se sont pris pour le culbuter, de même qui ont été proprement ceux qui y ont contribué le plus, vous ne manquerez pas de m'en marquer le détail. Vous y ajouterez ce que vous croyez de la façon de penser du marquis de Puyzieulx,1 et s'il peut être bien intentionné à mon égard ou non.

Federic.

Nach dem Concept.


2510. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 28 janvier 1747.

J'ai eu toute la satisfaction possible du portrait que vous m'avez fait de l'Impératrice-Reine;2 outre que vous en avez parfaitement bien exprimé le détail, je le trouve pour la plupart conforme aux différents traits que j'avais déjà combinés sur des rapports de quelques personnes qui connaissent assez cette Princesse-là. S'il y avait cependant quelques circonstances à suppléer encore, par la suite du temps, à ce portrait-ci, vous ne laisserez pas de le faire. Au reste, j'attends avec impatience que vous me satisfassiez de la même façon sur les portraits des autres principales personnes de la cour où vous êtes.

Quant aux autres affaires, je vous recommande fort d'être bien attentif sur la position des troupes qu'il y a en Bohême, en Moravie et en Hongrie, et sur les changements qu'on en pourra faire; sur quoi vous n'oublierez pas de me faire de temps en temps votre rapport. D'ailleurs, comme l'Impératrice-Reine est engagée à fournir 60,000 hommes effectifs pour la campagne prochaine aux Pays-Bas, et qu'elle se voit obligée par là d'y envoyer de grands renforts, l'effectif des troupes qu'elle y a présentement ne consistant qu'en 30,000 hommes à peu près, vous observerez quel genre de troupes on y voudra envoyer encore, si ce sont des troupes régulières ou des irrégulières. Outre cela, vous me manderez si l'on ne laisse point remarquer à Vienne qu'on voudra demander à la Russie un corps de troupes auxiliaires, et les conditions auxquelles on voudra bien l'avoir.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Nachfolger des Marquis d'Argenson.

2 Vergl. S. 91 Anm. 2.