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Pour ce qui est du mécontentement que Votre Altesse témoigne de la conduite du comte de Mellin dans la recherche des déserteurs, Votre Altesse me rendra la justice, j'espère, que sur ce chapitre je ne Lui ai rien demandé que ce qui est conforme à la disposition du cartel et aux lois d'une bonne et étroite amitié. Tel étant l'esprit des instructions du comte de Mellin, j'ai de la peine à m'imaginer qu'il ait osé s'en écarter au point qu'on le lui reproche Je n'ai pourtant pas laissé de lui faire rendre un compte sévère de sa conduite. Mais il proteste constamment de son innocence et soutient qu'il ne s'est jamais écarté du respect qu'il doit à Votre Altesse, et que tout ce qu'on met à sa charge, ne sont que des inventions de ses ennemis et des miens pour le noircir dans l'esprit de Votre Altesse et pour le priver de Sa bienveillance et de Sa confiance, dont le souvenir lui serait toujours précieux, et qu'il ferait tous les efforts imaginables durant son séjour dans le pays de Wurtemberg pour les regagner. Sans vouloir entièrement disculper cet officier, je ne saurais disconvenir qu'il y a bien de la probabilité dans ce qu'il allègue pour sa justification, étant certain qu'il y a diverses gens à la cour de Votre Altesse jaloux de notre union et dont il faut supposer qu'ils mettent en œuvre toute sorte d'artifices et de stratagèmes pour y causer du refroidissement. Après tout, et quand le comte de Mellin, par un zèle malentendu pour mon service, se serait effectivement oublié en certaines rencontres, et qu'il se fût rendu coupable de quelque irrégularité, je suis persuadé que Votre Altesse est trop généreuse pour ne le lui pas pardonner, et qu'Elle ne regardera pas de si près à ces sortes de minuties, dans le temps que je m'emploie avec empressement à Lui faire plaisir et à avancer Ses avantages et ceux de Sa maison dans des affaires de tout autre importance et où mon entremise et mon assistance ne saurait Lui être indifférente. Aussi Votre Altesse y peut-Elle compter avec certitude, aussi bien que sur la sincérité des sentiments d'estime et d'amitié avec lesquels je suis, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le très affectionné cousin

Federic.

Nach dem Concept.


2159 AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Berlin, 24. Februar 1746.

Da des Königs Majestät allergnädigst befohlen haben, dass dem Herrn Chambrier auf dessen letztere Relationen vom 11. und 14. dieses dahin geantwortet werden soll, dass Se. Kgl. Majestät Sich von der Mediation, um zu einem Generalfrieden zu gelangen, gerne meliren würden, da Sie glaubten, dass Sie damit etwas würden ausrichten können — die Engelländer schienen auch ziemlich dazu portiret zu sein, die grosse Schwierigkeit darunter aber dürfte noch das Cap Breton machen