<325> ordres du général de Browne, celle-ci avait pris le parti de se retirer et qu'elle avait repassé le Var. Ces lettres marquent la perte que l'armée austro-sarde aurait eue à cette occasion à 6,000 hommes, ce que je crois cependant outré.

Sur ce qui est de l'affaire de la garantie de l'Empire sur le traité de Dresde, je crois qu'il conviendra mieux que vous ne vous pressiez pas trop là-dessus, car plus nous montrerons de l'empressement et nous leur ferons des avances, plus les gens avec qui nous avons à faire se roidiront et feront les difficiles; aussi vous ferez fort bien d'ôter de la tête du sieur Robinson que je consentirai jamais à ce que la cour de Vienne exige de moi sur cet article.

Federic.

Nach dem Concept.


2539. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 21 février 1747.

J'ai reçu votre relation du 4 de ces mois. Les ennemis du comte de Bestushew qui se flattent qu'un envoi de 30,000 hommes occasionnerait sa perte, n'approfondissent peut-être assez bien cette affaire. Il a commis des fautes bien plus essentielles, sans avoir essuyé la moindre secousse. Vous devez tâcher à démêler de tout votre mieux ce que c'est que la destination des quarante galères qui doivent se rendre à Liebau le printemps prochain. Si cette nouvelle n'est pas supposée, il est difficile de s'imaginer qu'on les enverrait là pour transporter des troupes qui doivent servir contre la France, mais on aurait plutôt raison de croire qu'on les enverrait pour y faire quelque campement. Ce que vous devez chercher à bien approfondir, sans cependant en faire jamais paraître la moindre inquiétude.

Federic.

Nach dem Concept.


2540. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 21 février 1747.

J'ai reçu à la fois vos dépêches du 6 et du 10 de ce mois. Le caractère que vous supposez au Prétendant, est assez conforme à tout ce que j'ai appris jusqu'ici de son personnel, mais je ne saurais m'imaginer que son départ de la cour de France eût pour motif du dépit contre celle-là, et comme il n'a guère d'autre protection considérable que celle de la France, j'ai de la peine à croire qu'il voulût éclater étourdiment contre celle-ci; je suis plutôt porté à accéder aux sentiments de ceux qui se persuadent que c'est par quelque nouveau dessein de la France qu'il a disparu, et qu'il reparaîtra, en temps et lieu, quelque autre part.

Quant aux conjectures que vous avez faites relativement à ce que peut actuellement être la façon de penser des ministres de France à