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manqueraient pas d'habiller à toutes les cours étrangères cette alliance de ligue et de complot contre la Russie et tâcheraient d'en former un prétexte pour tomber ou sur la Suède ou sur moi; ce que l'on préviendra probablement par la démarche que je désire. Quant à la France, je ne saurais me persuader qu'elle voudrait se montrer sensible sur une démarche tout-à-fait innocente et où il ne s'agit que d'une pure grimace, sans mettre aucun obstacle à l'accession de la France.1 Et sur cela, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


2544. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 22. Februar: „Le marquis de Valory ayant reçu ordre de sa cour de remettre dans une audience à Votre Majesté la lettre de notification du Roi son maître sur le mariage du Dauphin, il a insisté auprès de moi s'il pouvait avoir cet honneur à Potsdam ou s'il devrait attendre Son arrivée dans cette capitale.“

Cette commission n'est pas assez importante pour troubler le repos d'un pauvre malade comme moi.

Fr.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung (praes. 23. Febr.) am Rande des Berichts.


2545. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.

Potsdam, 23 février 1747.

Je viens de recevoir, à la suite de la lettre que vous m'avez faite le 8 de ce mois, le paquet qu'un inconnu a remis au secrétaire Hecht et qui n'a été autre chose qu'un grand détail d'intrigues qu'on suppose au comte de Poniatowski et aux Czartoryski, et qui me paraît fort apocryphe. Quant à ce que vous me mandez par votre dépêche du 18 de ce mois, touchant la façon dont le comte Hennicke s'est exprimé vers vous à l'égard d'un traité d'amitié et de garantie à faire entre moi et la Saxe, j'avoue que je ne saurais jusqu'ici regarder tout cela que comme des bluettes de bonne volonté du comte Hennicke qui n'auront aucun effet, puisque le comte de Brühl n'y consentira jamais, et quand même il ferait semblant de vouloir se prêter à une négociation pareille, il saura y mettre tant d'entorses qu'il n'en résultera jamais grande chose.

Au reste, vous pouvez bien délivrer au comte Hennicke ce mémoire qu'il vous a demandé relativement à l'affaire des officiers saxons qui se sont mêlés de débaucher de mes soldats;2 vous représenterez que comme



1 Vergl. S. 324.

2 Vergl. S. 311.