<330> il y avait eu des officiers saxons dont on avait eu lieu de soupçonner la conduite qu'ils avaient tenue en. passant par Berlin, on n'avait pu se dispenser à leur donner des ordonnances.

Federic.

Nach dem Concept.


2546. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 24 février 1747.

Vos dépêches en date du 7 de ce mois me sont bien parvenues. Vous ne manquerez par d'être bien attentif à tous les arrangements militaires que la cour où vous êtes prend actuellement, soit pour faire des ostentations, soit pour envoyer du secours à la reine de Hongrie, ou soit pour quelques autres vues qu'on en aurait, afin de vous mettre par là en état de m'en faire des rapports exacts et fidèles.

Jusqu'à présent, je n'ai point lieu de prendre ombrage de toutes les ostentations de la Russie, ainsi que je ne laisserai pas d'aller toujours mon droit chemin.

Au surplus, si la cour de Pétersbourg, ou quelqu'un des ministres en particulier, voulait vous pressentir s'il y avait à espérer que je laisserais passer par mes provinces les troupes auxiliaires que l'Impératrice voudrait envoyer aux Pays-Bas au secours de la reine de Hongrie, vous répondrez que vous ne le croyiez pas, parceque le trait en serait un peu trop long, et que d'ailleurs la grande sécheresse qu'il y avait eu, l'été dernier, y avait causé une si grande disette de fourrages et de vivres qu'on ne pourrait jamais venir à bout à en fournir pour une pareille marche.

Federic.

Nach dem Concept.


2547. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 24 février 1747.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite le 15 de ce mois. Quant au portrait que vous venez de me faire de l'Empereur,1 j'en suis fort satisfait, et il s'accorde parfaitement à tout ce que j'ai connu moi-même autrefois de ce Prince et ce que j'en ai appris d'ailleurs. J'attends à présent les autres portraits des principaux personnages de la cour où vous êtes. Au reste, les dernières lettres que j'ai eues de Pétersbourg me font croire comme si ce pouvait être tout de bon qu'on y pense à envoyer un corps de troupes auxiliaires à la reine de Hongrie, pour s'en servir, soit aux Pays-Bas, soit dans l'Empire, contre les Français. On y fait au moins tant d'ostentations qu'il se pourrait bien qu'on envoyât un corps de 8 à 12,000 hommes. Cependant, des



1 Vergl. S. 92 Anm. 2.