<331> gens qui connaissent la cour de Pétersbourg, soutiennent qu'il n'y avait encore rien de décidé là-dessus, et qu'on pourrait bien rester aux démonstrations pour une telle marche.

Federic.

Nach dem Concept.


2548. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 26 février 1747.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite le 14 de ce mois. Le changement que le comité secret vient de faire, en anéantissant la députation secrète établie pour l'affaire de l'alliance et en renvoyant celle-ci à la députation pour les affaires étrangères, me donne lieu de croire que cette négociation en tirera fort à la longue et qu'elle risquera peut-être de rester tout-à-fait là.

Comme la présente Diète de Suède a duré fort longtemps et bien plus qu'à l'ordinaire, je souhaite fort de savoir quand elle se finira, ce dont vous devez me marquer le temps aussi exactement qu'il vous sera possible. Si l'on ne la finit pas bientôt, je crains fort les intrigues du parti russien. Au reste, vous devez m'expliquer les raisons qu'on a d'établir le sieur de Rosen gouverneur général de Finlande, et quel avantage le royaume de Suède en aura.

Federic.

Nach dem Concept.


2549. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.

Potsdam, 26 février 1747.

J'ai reçu votre dépêche du 21 de ce mois. Ayant appris de quelle manière vous êtes convenu avec le comte de Brühl et avec le comte Hennicke sur la forme du traité d'amitié et de garantie que vous allez négocier entre moi et la Saxe, j'approuve la note que vous m'en avez envoyée, et je consens que vous continuiez cette négociation sur ce pied-là, pour voir s'il y aura moyen de se rapprocher ou non. Vous remarquerez cependant que

1° Mon intention est que, si l'affaire parvient à sa consistance, le traité en soit alors fait de la façon la plus solennelle; c'est-à-dire qu'il ne soit pas fait simplement entre électeurs de Brandenbourg et de Saxe, mais entre rois de Prusse et de Pologne.

2° Qu'en ajustant ce traité, on ne se serve pas de termes ambigus, équivoques ou sujets à différents sens, mais qu'on s'explique bien clairement.

3° Que la garantie qu'on y stipulera, soit générale, sur toutes nos possessions présentes, sans en excepter aucune.