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auquel ce ministre s était restreint, lorsqu'il avait vu la peine que Votre Majesté Se faisait de consentir à la triple alliance. …Je fis de mon mieux pour faire goûter toutes les raisons que j'alléguais pour prouver qu'il n'y avait rien d'offensant pour cette couronne dans la répugnance que Votre Majesté avait de donner un prétexte à Ses envieux, par des liaisons avec la France — qui devaient être plus dans le cœur que sur le papier — de rendre Votre Majesté entièrement inutile à la France et d'augmenter les embarras de la dernière par une guerre de l'Empire. Je dis à Maurepas que personne ne savait mieux que Votre Majesté ce qui était le plus convenable pour Votre Majesté pour pouvoir continuer de rendre à la France des services aussi importants que ceux qu'Elle lui rendait tous les jours, sans vouloir rentrer dans la présente guerre«  la France ayant assuré Votre Majesté qu'elle ne désirait non plus de Votre Majesté. » …

draient bien voir, a été fort juste et entièrement conforme à mes intentions. Aussi devez-vous vous servir de la même réplique toutes les fois qu'on vous tiendra de pareils propos.

Federic.

Nach dem Concept.


2563. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 10 mais 1747.

Mon cher Podewils. La nouvelle de la mort du ministre d'État de Borcke1 m'a extrêmement surpris, parceque j'ignorais tout-à-fait qu'il a été malade, et que je ne m'attendais à rien moins qu'à plaindre si tôt la perte d'un ministre dont je connaissais depuis longue main le zèle et l'attachement qu'il avait pour moi. Cependant, comme la place qu'il a eue dans le département des affaires étrangères ne saurait vaquer longtemps, mon intention est que mon ministre d'État, le baron de Mardefeld, en doit continuer les fonctions; au moins s'en chargera-t-il jusqu'à ce que ie trouve bon d'en disposer autrement.

Federic.

Nach dem Concept.


2564. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 11 mars 1747.

J'ai reçu votre dépêche du 21 du février passé. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire par la demande que vous me faites, si, en cas que le ministre se pourrait oublier encore envers vous, vous deviez brûler la plupart des papiers qui sont entre vos mains. Et comment s'est-il donc déjà oublié envers vous, puisque vous craignez un encore, et quelle raison pourrait-il avoir pour se porter à une démarche con-



1 Gestorben 8. März 1747.