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2580. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.

Berlin, 27 mars 1727.

Les lettres que j'ai eues par la dernière poste d'Angleterre, m'ont appris que le chevalier Williams, nommé ministre à la cour de Dresde, doit être actuellement en chemin pour s'y rendre à son poste; le comte de Flemming, ministre de Saxe à Londres, a beaucoup sollicité l'envoi de ce ministre anglais à sa cour, pour l'affermir, à ce qu'il a dit, dans le système autrichien, pour lequel le comte de Flemming est toujours grand partisan, déclarant partout que, malgré le mariage fait avec la France, sa cour n'avait pris pour cela aucun engagement avec cette couronne.

L'on croit que le chevalier Williams n'est chargé d'aucune commission particulière de la part de l'Angleterre, et que ses instructions n'auront pour principal objet que d'empêcher le roi de Pologne d'entrer dans aucun engagement avec la France et de persister dans le système autrichien, ainsi que le comte Flemming assure que l'on est à Dresde. J'ai bien voulu vous faire part de ces circonstances, afin que vous en puissiez faire votre usage.

Federic.

Nach dem Concept.


2581. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Chambrier berichtet, Paris 17. März, dass er den französischen Ministern von neuem mit Nachdruck die grossen Vortheile vorgestellt habe, die aus der Haltung des Königs in der Frage der Reichsneutralität für Frankreich erwüchsen. „Mais j'ai cru pénétrer que, malgré les raisons solides que je leur avais dites, ils ne les trouvaient pas sincèrement à leur gré, parcequ'elles ne favorisaient pas le but qu'ils s'étaient proposé, de faire un nouveau traité avec Votre Majesté. Je n'ai pas encore vu le marquis de Puyzieulx … Si la France, pour sortir de cette guerre, venait à désirer la médiation de Votre Majesté, les Saxons, qui croient faire ici la pluie et le beau temps, en seraient au désespoir, parceque, outre le grand rôle que cela ferait jouer à Votre Majesté…:, ce serait consolider entre les mains de Votre Majesté la possession de la Silésie par le concours de toutes les parties belligérantes, de la manière la plus brillante, la plus sûre et la plus agréable pour Votre Majesté.“

Berlin, 27 mars 1747.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite le 17 de ce mois. J'ai trouvé les considérations que vous avez représentées aux ministres français, si solides et si justement pensées que je ne saurais que d'être fort surpris de ce qu'ils n'ont pas voulu se contenter tout-à-fait làdessus. Que peuvent-ils demander plus de moi que de leur donner toutes les marques possibles de mon attachement aux intérêts de la France, sans être en alliance avec elle? et quel sujet peuvent-ils avoir pour souhaiter quelque chose de plus, qui me lierait les mains à ne pouvoir plus rendre les mêmes services à la France que je lui ai faits jusqu'ici? Je conviens parfaitement de tout ce que vous me dites à