<371> régiments s'assemblent pour faire leurs exercices et où il faut nécessairement que tous les officiers soient présents à leurs régiments.

Sur ce qui regarde les insinuations que l'Ambassadeur1 vous a faites en particulier, je suis fort satisfait de la réponse que vous lui avez faite, et j'espère que vous l'aurez désabusé de cette imputation maligne et controuvée comme si je cherchais à perpétuer la guerre, imputation d'autant plus ridicule qu'il est assez connu combien de fois j'ai fait des insinuations en Angleterre et en Hollande pour porter les affaires à une pacification générale; mais jusqu'à ce moment-ci j'ai trouvé mille oppositions tant du côté de l'Angleterre que de la part de la cour de Vienne, qui toutes deux me tiennent pour si partial à l'égard de la France qu'elles n'ont pas envisagé autrement mes ouvertures que comme si la France les avait dictées elle-même.

Federic.

Nach dem Concept.


2611. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 22 avril 1747.

La dépêche que vous m'avez faite le 12 de ce mois, m'a été rendue. Je me persuade que vous avez bien jugé lorsque vous doutez que la reine de Hongrie, malgré son aigreur contre moi, dût songer à vouloir m'attaquer dès qu'elle sera débarrassée de la guerre présente contre la France, sans qu'elle soit aidée alors par les subsides de l'Angleterre; et comme il n'y a aucun motif qui dût obliger les Anglais à continuer des subsides à la cour de Vienne après la paix faite avec la France, et que d'ailleurs l'alliance entre cette cour et celle de Russie n'est que purement défensive — comme je sais de science certaine — je présume que je n'ai pas trop à craindre du malin-vouloir de la cour de Vienne, surtout si je puis gagner sans embarras le temps jusqu'à la pacification générale, et que les conjonctures se changent encore un peu plus à ma faveur.

Quant au libelle intitulé Fautes politiques, je conviens avec vous, par toutes les raisons que vous m'en marquez, qu'il serait inutile que vous insistiez plus sur la punition de l'auteur; j'en pourrais même risquer à me commettre réellement avec la cour où vous êtes, si vous insistiez absolument sur la punition du sieur Fritsch,2 et que celle-ci s'opiniâtrât à ne pas vouloir me faire justice là-dessus; ainsi donc, vous ferez bien de vous attacher plutôt à tirer quelque satisfaction à l'égard de la brochure même.

Si la cour de Vienne veut encore répliquer à mon dernier mémoire touchant la garantie de l'Empire du traité de paix de Dresde,3 nous trouverons de notre part assez de matières pour leur remettre une du-



1 Des Issarts.

2 Vergl. S. 178 Anm.

3 Vergl. S. 316 Anm.