<381> d'un corps considérable de troupes russes sur mes frontières. Toutes ces circonstances demandent absolument que je ne reste plus dans l'incertitude par rapport à cette alliance en question, et que j'arrange mon système à suivre d'une façon ou d'autre; ainsi vous devez faire tout votre possible afin que je sache positivement à quoi la Suède se voudra déterminer à cet égard.

Federic.

Nach dem Concept.


2625. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.

Potsdam, 5 mai 1747.

Vous avez parfaitement bien fait de m'instruire par l'envoi d'estafettes des événements considérables qui viennent d'arriver au sujet du rétablissement du stathoudérat en Zélande, de même que dans la province de Hollande. Comme il n'y a pas à douter que les autres provinces de la République suivront bientôt cet exemple, et que le prince d'Orange se rendra à la Haye pour se mettre en possession de ses nouvelles charges, vous devez vous rendre chez ce Prince, dès qu'il sera arrivé, et lui faire un compliment des plus polis et des mieux tournés que vous sauriez imaginer, pour le féliciter de ma part sur ces événements et pour l'assurer en même temps de toute mon amitié, ajoutant que j'avais tout lieu d'espérer qu'il voudrait me continuer cette amitié qu'il m'avait toujours témoignée. Au surplus, je vous demande que vous deviez me marquer vos conjectures sur les suites que cet événement pourra avoir, et combien il influera dans les affaires publiques; si la République se déclarera à présent ouvertement contre la France et lui fera la guerre de toutes ses forces par terre et par mer; si elle augmentera ses troupes, et si elle trouvera avec facilité les fonds nécessaires pour soutenir une guerre vigoureuse contre la France.

Federic.

Nach dem Concept.


2626. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 6 mai 1747.

J'ai bien reçu votre dépêche du 24 du mois d'avril passé. Quant à l'affaire de Wurtemberg,1 j'ai bien voulu que vous la deviez recommander, quoique légèrement, aux ministres de France; mais dès que cela n'a point opéré, et que ces ministres en ont paru même choqués, vous la deviez laisser tomber tout-à-fait.

Depuis que la France a résolu de se procurer la paix moyennant ses armes, je suis extrêmement curieux de savoir exactement toutes les dispositions que l'on fait pour continuer et pousser la guerre, et en



1 Vergl. S. 356.