<393> entrevues avec les deux chanceliers, m'a fait également plaisir, malgré les différentes dispositions où vous les avez trouvés à mon égard. Mais ce qui me surprend beaucoup, c'est que cette relation ne m'est pas encore parvenue, que je vous ai pourtant si bien recommandé de me faire dès que vous seriez aux lieux, savoir sur ce que vous aviez appris, à votre passage de la Courlande et de la Livonie, de la position actuelle des troupes russiennes, de leur état, de leur nombre, de leurs quartiers, des arrangements qu'ils font, soit pour rester dans des quartiers de cantonnement, soit qu'ils veulent se mettre en mouvement pour camper, de leurs magasins, et de différentes autres choses relatives à ce sujet. Comme je me suis attendu que ce serait la relation que vous me ferez préalablement à toutes les autres, je l'attends encore avec assez d'impatience.

Federic.

Nach dem Concept.


2643. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 15 mai 1747.

J'ai reçu votre dépêche du 6 de ce mois. Tandis que la cour de Dresde négociera la paix avec la France à Vienne,1 je n'en serai point embarrassé, parceque je suis sûr que cela ne produira rien. En attendant, vous ne devez pas discontinuer de tâcher à bien démêler sur quel sujet la négociation entre la cour de Saxe et celle de Vienne peut rouler. Comme vous ne m'avez plus donné de nouvelles depuis quelque temps par rapport aux démonstrations des Turcs aux frontières de la Hongrie, vous devez me mander si tout y est tranquille, ou si l'on craint encore à Vienne quelque remuement de la part des Turcs.

Quoique je sache qu'on travaille fort bien à Vienne sur toutes sortes de charriages, cependant je ferai faire à Berlin une chaise de chasse pour l'Empereur dont je crois qu'il sera content, et qui surpassera peut-être tout ce qu'on a fait jusqu'ici à Vienne dans ces sortes d'ouvrages; aussi choisirai-je mon temps quand je ferai présenter cette chaise à l'Empereur. Au reste, j'ai d'abord fait expédier le passe-port que le sieur Lantschinski vous a demandé pour les vins de Hongrie que le grand-chancelier Bestushew a fait acheter, et j'ai fait remettre ce passe-port au comte de Münchow à Breslau.

Federic.

Nach dem Concept.


2644. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 15 mai 1747.

La dépêche que vous m'avez faite du 5 de ce mois, m'a été bien remise. La manière énergique dont vous avez parlé au marquis de



1 Vergl. S. 386.