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2654. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 26 mai 1747.

J'ai reçu votre dépêche du g de ce mois. Puisque le sieur Warendorff me mande par sa dépêche du même date que les ordres sont donnés à Pétersbourg d'équiper également tant les vaisseaux de guerre que les galères, et que d'ailleurs les ostentations que la cour de Pétersbourg fait en Livonie lui doivent être assez coûteuses, je voudrais bien savoir d'où la Russie peut tirer tous les fonds en argent qu'il faut pour soutenir ces démonstrations, si elle n'y est pas aidée par quelque puissance étrangère, et s'il est constaté que la négociation entre milord Hyndford et les ministres russiens, relativement à un traité de subsides, a manqué d'effet.

Federic.

Nach dem Concept.


2655. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 26 mai 1747.

Votre dépêche du 17 de ce mois m'a été rendue. Je crois bien que la cour de Vienne continuera encore quelque temps à se réjouir de l'événement de l'élévation du prince d'Orange au stathoudérat, et il faut qu'on la laisse s'en réjouir, sans lui en porter envie, puisque, selon toutes les apparences, elle aura bientôt heu d'être assez chagrinée, quand elle verra son dessein sur Gênes manqué, et que la fortune ne lui a pas été non plus favorable dans la campagne présente aux Pays-Bas.

Federic.

Nach dem Concept.


2656. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 30 mai 1747.

La dépêche que vous m'avez faite le 13 de ce mois, m'est parvenue. Il est fort apparent que l'envoi du secours de 30,000 hommes Russes n'aura pas lieu, mais la confidence que l'ami connu vous a faite qu'on n'avait pu convenir des conditions d'un traité de subsides, et que les fréquents envois de courriers ne se faisaient que par ostentation, me confirme dans l'opinion que j'ai toujours eue, que l'antagoniste de l'ami important ne lui communique guère d'affaires d'importance, et qu'il ne lui en donne peu ou point de connaissance sinon lorsque tout est fait, puisqu'il n'y a rien de plus sûr que ce que le traité de subsides entre la cour de Londres et celle de Pétersbourg est autant que conclu. Je viens d'apprendre encore, quoique dans la dernière confidence, une circonstance qui me fortifie dans ces soupçons; c'est ce que, sur les représentations du général Pretlack, le Chancelier a envoyé un ordre secret,