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Comme vous savez vous-même combien il y a de faux et de controuvé dans tous ces soupçons-là qu'on a inspirés à l'Angleterre contre moi, je ne m'amuserai pas à vous dire mes réflexions là-dessus, et je veux seulement vous dire que je soupçonne que de pareils avis ne viennent à l'Angleterre que par le ministre de Danemark à la cour de France, le sieur de Bernstorff. Vous vous souviendrez de ce que je vous ai déjà marqué à son sujet,1 et j'ai plus d'une raison à croire que c'est lui qui mande au roi d'Angleterre tout ce qu'il peut apprendre de circonstances par rapport aux affaires de la France, qu'il habille et brode alors selon sa façon de penser, pour se faire d'autant plus valoir.

C'est pourquoi mon intention est que vous deviez en parler encore une fois au marquis de Puyzieulx, à la première occasion que vous y trouverez convenable, et lui insinuer tout poliment combien il avait lieu de se défier dudit ministre et d'être bien en garde contre lui pour ne laisser rien transpirer à lui de ce qui demandait du secret, et, encore, de tout ce qui se traitait avec moi — précaution que je croyais si nécessaire que je devais hésiter de me mêler d'aucune affaire avec la France, si je n'étais pas assuré qu'il n'en viendrait rien à la connaissance dudit sieur de Bernstorff, comme à un homme qui ne laissait pas d'en faire d'abord un mauvais usage.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


2693. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 6 juillet 1747.

Puisque je viens d'être informé de fort bon lieu que la cour de Vienne veut faire faire des plaintes contre votre neveu, mon ministre à Vienne, de ce qu'il ne pense pas assez bien sur son sujet, j'ai bien voulu vous en avertir, quoique sous le sceau du plus grand secret et avec défense expresse de n'en laisser rien entrevoir à qui que ce soit. Mon intention est d'ailleurs que, quand le comte Bernes viendra à vous parler à ce sujet, vous deviez vous tenir bien clos là-dessus et ne faire que prendre ad referendum tout ce qu'il vous en dira. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


2694. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 6. Juli: „Je ne manquerai pas de me conformer exactement aux ordres de Votre Majesté

Potsdam, 7. Juli 1747.

Wann ihm Bernes von seinem Neveu spricht, so soll er ihm nur



1 Vergl. S. 411.